71 ans, 10 demi-marathons et des milliers de km au compteur
Marie-France Dubuc a commencé à courir à l’âge de 60 ans, pour des raisons de santé. Maintenant âgée de 71 ans, elle a 10 demi-marathons à son actif. Seulement au cours de la dernière année, elle a couru 2 300 kilomètres. Rien de moins!
La Trifluvienne a fait des débuts en tant que coureuse à la suite d’une opération. «J’ai toujours été active, mais la course à pied est arrivée dans mon quotidien à l’âge de 60 ans, raconte-t-elle. Après mon opération, je devais aller prendre des marches pour m’aider à guérir. J’ai commencé en marchant et, de fil en aiguille, je me suis mise à faire le trajet en trottant, puis en courant. Ç’a été une progression très lente. C’est à mon insu que je suis devenue meilleure.»
Puis, elle a commencé à prendre part à des courses organisées, dont l’événement Une fille qui court. Encore cette année, même si les mesures sanitaires ont forcé la mise en place d’une mouture différente, elle relèvera le défi ce dimanche 9 mai.
«J’ai fait toutes les courses d’Une fille qui court, sauf une. Et c’était pour courir auprès d’une de mes mentors, Alice Cole, une coureuse octogénaire, qui était de passage à Saint-Hyacinthe. C’est la seule fois où je n’ai pas été là, parce que c’était la même journée.»
Avant la pandémie, Mme Dubuc participait à 60 événements de course par année, en compagnie de son conjoint. Leur passion commune les a amenés à découvrir plusieurs endroits magnifiques au Québec.
«On allait partout, lance-t-elle. On faisait toutes les courses dans le coin et celles à Drummondville, Shawinigan, Québec, Valleyfield, Toronto, etc. On avait des dilemmes parfois. Ça nous arrivait de devoir choisir entre deux ou trois événements qui se tenaient la même journée.»
En 2019, l’année de ses 70 ans, elle a complété cinq demi-marathons. Elle a d’ailleurs fait son meilleur temps à celui de Rimouski avec 2 heures et 14 secondes.
Kilométrage doublé
Puis, la pandémie est arrivée et rapidement tous les événements ont été annulés. Au lieu de freiner son élan, ce changement a été l’occasion pour la coureuse de pratiquement doubler son kilométrage annuel.
«Du 15 mars 2020 au 15 mars 2021, j’ai fait 2 300 km de course. Avant, avec les 60 événements, j’en faisais 1 200 km par année environ, précise-t-elle. Quand j’ai commencé à courir, faire un 5 km, c’était beaucoup pour moi. Mais, de fil en aiguille, je suis devenue plus rapide et plus endurante. J’ai amélioré mes distances petit à petit. Puis, j’ai commencé à m’inscrire à des 10 km. J’ai continué à m’améliorer et j’ai fait des 15 km, puis des demi-marathons.»
Il lui a fallu au moins six ans avant de réaliser son premier demi-marathon. «Je ne cours pas pour battre des records, faire les Olympiques ni même faire des marathons. Je cours pour ma santé physique et mentale. Ça me fait du bien et ça m’énergise. Ça me procure un sentiment de liberté et de bien-être», explique Mme Dubuc.
Elle attend avec impatience de pouvoir de nouveau prendre part à des courses aux côtés d’autres coureurs. «Ce qui me manque le plus des événements, c’est le monde, confie-t-elle. Je peux courir tous les jours, mais l’adrénaline d’une course entourée de centaines et de centaines de gens, ça me manque. Il y a une énergie incroyable quand on est sur la ligne de départ avec tous ces gens.»
D’ici là, elle continuera d’enfiler ses souliers tous les jours. Vous la verrez peut-être même passer devant votre demeure, elle qui aime courir aux quatre coins de la ville.