Un Mauricien acquiert Premier Aviation Québec
Le Mauricien Sylvain Perron vient d’acquérir une entreprise de calibre mondial dans le domaine de l’aéronautique. Depuis le 1er avril, il tient les rênes de Premier Aviation Québec, un fournisseur international d’entretien lourd pour les avions régionaux, qui opère à l’aéroport Jean-Lesage de Québec.
Comptable de formation, il a travaillé ces 31 dernières années au sein de plusieurs entreprises, principalement manufacturières. «J’ai occupé plusieurs postes, dont celui de vice-président aux finances, mais j’avais toujours en moi ce désir d’avoir mon entreprise, d’être entrepreneur, raconte-t-il. C’est quelque chose qui m’habitait depuis la fin de mes études universitaires.»
En 2014, il a obtenu un poste de directeur financier pour Premier Aviation Trois-Rivières. Trois ans plus tard, en 2017, il a été impliqué dans les opérations du processus de vente de l’entreprise à AAR. «C’est à ce moment que j’ai décidé de me lancer, de monter mon projet pour être propriétaire d’une entreprise», indique-t-il.
Il a entrepris les premières démarches en ce sens à l’automne 2019. Pendant plus d’un an, il a travaillé à bâtir son projet. Il a même dû presque tout reprendre du début avec l’arrivée de la pandémie.
«Après la vente de l’usine à Trois-Rivières, j’avais en tête d’acquérir celle de Québec, qui faisait partie du même groupe, mentionne M. Perron. J’ai travaillé très fort pour en arriver là où je suis présentement. C’est un processus qui a nécessité énormément de travail. Et comme je tenais à être le seul propriétaire, c’était encore plus de travail. Je devais prouver que j’avais les reins solides.»
À l’origine, la transaction devait se faire en avril 2020, mais est arrivée la pandémie. «J’ai attendu de voir où s’en allait le marché, puis j’ai repris le projet à l’automne dernier, soutient le nouveau propriétaire. J’ai dû refaire presque tout le projet puisque la réalité et les chiffres ne sont pas les mêmes qu’avant.»
Soutenu par la communauté d’affaires
Pour mener à bien son projet, M. Perron a pu compter sur l’appui financier du Centre d’aide aux entreprises (CAE) Laprade Trois-Rivières. De plus, le CAE a épaulé l’entrepreneur ces dernières années en lui offrant, entre autres, des conseils.
«Nous avons joué le rôle de chef d’orchestre en sollicitant notre réseau de professionnels et en impliquant les ressources nécessaires à l’accomplissement de ce projet», précise Dominic Pagé, directeur général du CAE Laprade.
La transaction a permis de consolider plus de 150 emplois, en plus de conserver cette expertise du domaine de l’aviation en sol québécois. Elle permet également à l’entreprise de poursuivre sa croissance. D’ailleurs, le carnet de commandes est déjà presque plein pour les deux prochaines années.
«Je ressens une fierté de m’être rendu jusque-là, d’avoir été au bout de mon rêve. Ça n’a pas été facile, surtout dans le contexte actuel, mais j’y suis rendu», conclut Sylvain Perron.
Des clients aux quatre coins du globe
Plus de 60 % des clients de l’entreprise proviennent de l’extérieur du Québec. Les clients canadiens représentent, quant à eux, entre 30 % et 40 % des clients annuellement. Parmi les plus éloignés, on en retrouve dans les Caraïbes.