10 ans, en affaires et prospère

La Trifluvienne Eva Diamond n’a que 10 ans et pourtant, elle est à la tête d’une entreprise en pleine expansion. Toutes les semaines, après l’école et les devoirs, elle fabrique à la main des produits écologiques pour le corps et de détente. Son entreprise, Les petits mousseux, compte maintenant sept points de vente au Québec, dont un à Trois-Rivières depuis peu.

Bombes de bain, poudre de fée, sels de bain, exfoliants à lèvres, baumes à lèvres, chandelles de soya, lotions pour le corps, etc. La liste de ses créations est longue et la jeune entrepreneure a encore plusieurs idées en tête. Arrivée récemment sur le marché, sa bougie de massage a même été développée avec l’aide d’une massothérapeute de Trois-Rivières.

«Mon entreprise a commencé avec un cadeau que j’ai reçu pour ma fête de 8 ans, raconte Eva. J’ai reçu des produits pour faire des baumes de bain. C’est là que j’ai découvert ma passion.» À peine quelques mois plus tard, elle participait à La grande journée des petits entrepreneurs, un événement tenu à la grandeur de la province.

Puis, en octobre 2019, elle a pris part au Salon vitalité, à Bécancour. Son succès fut tel que son père a entrepris des démarches pour lui trouver des points de vente. «J’ai contacté plusieurs boutiques écologiques et c’est comme ça que la boutique Le Jardin des Trouvailles à Thetford Mines est devenu son premier point de vente», mentionne Keven Diamond.

Les produits d’Eva se retrouvent maintenant dans plusieurs villes, dont Longueuil et Saint-Jean-sur-Richelieu. À Trois-Rivières, ils sont disponibles à la boutique Aroma Sì. À cela s’ajoutent les ventes réalisées en ligne à partir de son site web, lespetitsmousseux.com.

«Ce que j’aime le plus, c’est le côté créatif, confie Eva. Je peux faire les produits de la couleur que je veux avec l’odeur que je veux. J’ai plus de 60 fragrances. Il y a café, banane, gomme balloune, chocolat, etc. Il y en a pour les adultes et pour les enfants.»

Expansion rapide

En 2019, alors qu’elle se lançait en affaires, elle a cumulé des ventes totalisant quelque 3 000 $. En 2020, ce montant est passé à 12 000 $. Pour 2021, après seulement trois mois, elle a amassé 8 000 $. «En ce moment, tous ses profits sont réinvestis, précise son père. Elle doit acheter ses fragrances, ses contenants, ses étiquettes, ses emballages, etc. C’est beaucoup de choses à acheter.»

D’ailleurs, pour l’aider à développer son entreprise, Eva a mis sur pied une campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche. L’objectif est d’amasser 5 000 $ d’ici au 23 avril 2021, journée à laquelle se terminera la campagne.

Avec cet argent, la jeune entrepreneure ferait l’achat d’une machine qui lui permettrait de réduire considérablement le temps de fabrication de ses baumes de bain. «La machine me permettrait de faire quatre baumes à la fois au lieu d’un seul, explique-t-elle. Parfois, j’ai de grosses commandes et ça m’aiderait beaucoup.»

«C’est déjà arrivé qu’on fasse 250 bombes de bain en un soir, renchérit son père. La machine coûte plus de 3 000 dollars américains. Elle a aussi besoin d’autres équipements, notamment pour l’emballage. Avec la campagne de sociofinancement, elle pourrait développer encore plus de produits sans devoir attendre de faire des profits pour investir petit à petit. Elle a plein d’idées pour de nouveaux produits, mais son élan est un peu freiné par le budget.»

En augmentant la productivité de son entreprise, Eva pourrait également faire l’ajout de points de vente. Les gens qui désirent contribuer à la campagne peuvent le faire en consultant ce lien : laruchequebec.com/lespetitsmousseux