Sport-études: la pandémie n’aura pas freiné les inscriptions
Bien que la pandémie actuelle soit venue mettre sur pause tous les sports individuels et collectifs, elle n’a eu aucune répercussion quant aux inscriptions du côté des programmes sport-études à l’Académie les Estacades. Non seulement l’année 2020 fut une année record pour ce qui est du nombre d’étudiants inscrits, mais on sait d’ores et déjà que la session d’automne 2021 abattra la toute nouvelle marque fraîchement établie.
La dernière session d’automne s’était amorcée sous une bien mauvaise note alors que le gouvernement du Québec, de concert avec la Santé publique, avait mis les activités sur pause le 27 août dernier.
«Ç’a été difficile au début du mois de septembre alors qu’on s’était même fait mettre en pause pendant deux semaines. Nos gens ont ensuite travaillé très fort pour répondre aux critères de leur fédération avec tous les protocoles sanitaires qu’il fallait mettre en place. Il fallait attendre que tout soit approuvé par le gouvernement du Québec, mais aussi par la Santé publique», confie Luce Mongrain, responsable des programmes sport-études à l’Académie les Estacades.
«Il y avait des règles pour les études et des règles pour le sport. Le sport-études avait la permission de bouger, mais dans un contexte très restreint qui fait en sorte que les entraîneurs ont dû se réinventer. Certains d’entre eux se sont même échangés des entraînements.»
Mme Mongrain ne s’en cache pas, les jeunes ont été bons et le sont encore à ce jour. Ils ont rapidement compris qu’ils devaient faire des sacrifices s’ils voulaient poursuivre la pratique de leur passion.
«Les jeunes n’ont jamais eu à cesser leur sport, mais ils ont travaillé beaucoup sur l’aspect technique et physique. Il n’y avait pas de match ni de combat. Le plateau de soccer, par exemple, est grand, mais on devait respecter un nombre de joueurs restreint alors on devait diviser en deux vagues. Vous aurez compris que le joueur s’entraîne que 45 minutes au lieu de sa séance habituelle d’une heure et trente minutes», explique-t-elle.
«Nos jeunes sont très bons. Ils doivent porter le masque tout au long de la journée et on a été très rigoureux là-dessus. Ils ont aussi démontré un beau taux de présence de 60%, alors c’est donc dire qu’une journée où ce sont les élèves de secondaire 4 qui sont en classe, les élèves de secondaire 3 et de secondaire 5 (inscrits au sport-études) se déplacent à 60% pour venir pratiquer leur sport dans nos installations. Ils se déplacent par leurs propres moyens pour se rendre au Complexe sportif Alphonse-Desjardins, mais aussi à la bâtisse industrielle, à l’Université du Québec à Trois-Rivières, au centre de trampoline, aux installations équestres, aux installations de tennis et même à nos deux studios de danse affiliés.»
Hausse d’inscriptions
Tel que mentionné précédemment, l’arrivée de la COVID-19 n’aura pas découragé les jeunes de choisir le sport-études comme port d’attache.
«On a battu le record d’inscriptions à l’automne dernier avec 269 élèves de secondaire 1. Maintenant, on sait déjà que nous accueillerons plus de 300 nouveaux sportifs à l’automne prochain», confirme celle qui agit également à titre de directrice adjointe.
Outre les étudiants, cette dernière doit également composer avec plusieurs intervenants et confie que ses tâches quotidiennes n’ont jamais été aussi variées jusqu’à tout récemment.
«C’est sûr que j’ai travaillé beaucoup sur le plan communicationnel. On travaille avec 100 coachs, 25 conseils d’administration et 25 fédérations alors ça fait beaucoup de liens à tisser. Je n’ai jamais envoyé autant de courriels (rires)», lance-t-elle.
«Je travaille avec les entraîneurs, mais aussi sur les protocoles d’entente, les inscriptions et tout ce qui touche les modalités de transport. Actuellement, on est 52 écoles de sport-études et on s’est beaucoup aidé entre nous», conclut-elle.