La Sécurité civile en mode préalerte en Mauricie
Les cours d’eau de la Mauricie sont sous haute surveillance. Les fortes pluies qui se sont déversées sur la région au cours des derniers jours inquiètent la Sécurité civile.
Il faut normalement attendre entre 24 et 48 heures pour évaluer l’impact du ruissellement des pluies sur les niveaux des différents cours d’eau. Ce cap est maintenant franchi et Bernard Létourneau, porte-parole pour la Sécurité civile du Québec, croit que le pire est passé, en tous cas, pour l’instant. La Sécurité civile garde l’œil ouvert sur les cours d’eau.
«On les surveille tous, on est en constante communication avec les municipalités qui sont en vigie et qui font le tour de leurs cours d’eau. Et les citoyens sont en contact avec elles», explique M Létourneau. Les niveaux de tous les cours d’eau sont actuellement élevés. «On regarde beaucoup le niveau du lac Saint-Pierre. Il est à 2,5 mètres. Le seuil d’inondations mineures est à 2,6 mètres. Les niveaux devraient continuer à monter jusqu’à 2,75 mètres mardi midi», avant de repartir à la baisse dans la même journée. Mais, à ces niveaux «on est encore loin de ceux qui ont provoqué les inondations de 2017 et 2019», note M. Létourneau.
«Dame nature nous réserve quelques millimètres supplémentaires mercredi» où la pluie reprend de plus belle.
À Yamachiche, quelques tronçons de route sont submergés, mais praticables. «La grande rivière Yamachiche a commencé à sortir de son lit. Les Cantons Nord et Sud sont inondés. Aucune résidence n’est isolée. À date, il y a un peu d’eau sur les routes, un peu d’eau sur les terrains aussi, on touche du bois, aucune résidence n’est pour l’heure touchée. Rien de dramatique pour l’instant».
Le secteur de Langue-de-Terre à Maskinongé est toujours à risque. «C’est un secteur où les résidences sont construites sur le littoral du fleuve Saint-Laurent. Dès que le fleuve est un peu haut durant les crues printanières, les maisons sont inondées. Les citoyens le savent et se préparent chaque année, barricadent leurs portes, fenêtres, etc.». D’ailleurs, la rue de Langue-de-Terre a été récemment rehaussée pour permettre aux résidents de se rendre plus facilement à leur résidence en période de crue.
La Sécurité civile mesure les niveaux d’eau plus d’une fois par heure grâce à des balises placées sur les différents cours d’eau et qui transmettent des données au moins une fois l’heure.
Des risques de glissement de terrain
La période des crues exige qu’on surveille aussi particulièrement les risques de glissement de terrain. «Au printemps, les nappes phréatiques sont hautes, les sols sont gorgés d’eau, c’est une période plus propice aux glissements. On demande aux citoyens qui habitent sur le bord d’une rivière et en haut d’un talus par exemple, de faire une vigie voir s’il y a des fissures ou des crevasses » sur leurs terrains et de contacter leur municipalité le cas échéant.
Le mois d’avril réserve encore son lot de surprises avec plusieurs journées de pluies fortes dans les prévisions. La Sécurité publique devra attendre pour souffler un peu. «Cette année je vous dirais qu’on va se sentir vraiment à l’aise à la fin avril», soutien M. Létourneau.