Antoine Dumoulin termine sa carrière junior en beauté
Jadis ignoré lors du repêchage amateur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Antoine Dumoulin a pris la direction des États-Unis pour se concentrer sur sa carrière de hockeyeur. Quatre ans plus tard, il vient de conclure son passage junior avec une excellente saison, lui qui a amassé 24 points en 34 matchs dans la United States premier hockey league (USPHL Premier).
«J’ai un agent de joueur alors c’est lui qui m’a appelé un bon matin pour me dire qu’il m’avait trouvé une place en Floride. J’ai fait mes bagages et je suis partie jouer à Daytona. Ensuite, je me suis retrouvé à La Ronge, en Saskatchewan. C’était une très belle place, mais très au Nord. On avait des températures de -40 et -45 l’hiver. L’année suivante, je me retrouvais en Californie où je suis installé depuis deux ans», confie-t-il d’emblée.
«Nous avons eu une très bonne saison et nous venons de remporter notre division. Nous avons occupé la première place pendant toute l’année et on s’en va aux Championnats nationaux, en Virginie. On a vraiment été chanceux de jouer malgré la pandémie et ce n’était pas toujours facile. On a parfois dû faire des 10 heures, 15 heures et 24 heures en autobus ou en avion pour jouer, dépendamment des mesures qui se resserraient.»
En effet, celui qui mesure 5’’9 et pèse 170 lb aura passé deux ans à Fresno, non loin de San José. Il avait également très bien fait l’an dernier dans la Western states hockey league (WSHL) où il avait il avait inscrit 11 buts, en plus de récolter 17 aides, en 42 matchs.
«Je ne vis pas le rêve californien qu’on s’imagine, avec les plages et le surf. La raison est que je me trouve plutôt dans le désert, pas loin des montagnes. Par contre, j’ai toujours été un grand amateur de motoneige et je suis à une heure et demie de route des montagnes où je peux aller en faire. Les montagnes sont tellement hautes que la neige reste à l’année en haut, sans fondre», explique-t-il.
Le jeune athlète natif de Saint-Pierre-les-Becquets ne tarit pas d’éloges quant à son séjour au Collège Marie-de-l’Incarnation. Il avait conclu sa saison M18 avec une récolte de 10 points en 30 rencontres.
«J’ai joué avec l’Acadamie de hockey Denis Francoeur pendant quatre ans et c’est lui qui m’a développé comme joueur. Je n’avais aucune idée que j’avais le talent que j’ai là et c’est grâce à lui que je l’ai développé. Je suis devenu un défenseur offensif qui supporte beaucoup l’attaque, tout en étant responsable dans sa zone», ajoute celui qui a pris la décision de concentrer que sur le hockey et sur l’apprentissage de son anglais depuis son départ.
«Tout ça part de Denis qui m’avait même essayé comme attaquant, mais je lui ai demandé de reprendre ma place de défenseur quelques semaines plus tard. Denis m’a appris à adapter mon style de jeu selon mes forces et mon gabarit.»
Vers l’inconnu
Maintenant que sa carrière junior est terminée, le jeune homme de 21 ans devra prêter l’oreille aux offres qui se présenteront à lui.
«Partir aux États-Unis, c’est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie», lance-t-il fièrement. «Maintenant, mon but premier serait de jouer dans la NCAA (National collegiate athletic association) ou de recevoir une bourse d’études avec mon hockey.»
«J’ai vécu beaucoup d’émotions dans les dernières semaines. J’ai vécu plein de dernière fois, comme ma dernière pratique avec les boys et ma dernière partie junior. Je vais rentrer dans le sprint final avec les Championnats nationaux. On sait que les meilleures équipes vont être là alors il y aura plusieurs recruteurs, c’est certain. On verra par la suite!», conclut-il.