Vivre avec le diabète devenu plus facile
Stéphane Landry vit avec le diabète de type depuis 20 ans. Ce résident de Cap-de-la-Madeleine utilise maintenant un appareil de télésurveillance du glucose, qui est couvert par ses assurances. Il souhaiterait voir plus d’assureurs couvrir l’acquisition de cet appareil.
Le diabète n’empêche pas Stéphane Landry d’avoir une vie active. Il travaille depuis 13 ans comme opérateur-concentrateur dans le Grand Nord québécois, à la mine Raglan de Katinniq située à 100 kilomètres au sud de la baie Déception, dans la péninsule d’Ungava. M. Landry est l’un des 880 000 Québécois à vivre avec le diabète.
M. Landry se piquait depuis 20 ans plusieurs fois par jour pour surveiller sa glycémie. Jusqu’à ce qu’il entende parler d’une pastille qu’on place sur son bras et qui permet de la relever via cellulaire. Ça change complètement sa vie, dit-il.
« Je n’ai plus besoin de m’éloigner et d’aller me laver les mains. Avec ma machine, je le vois tout de suite. C’est pratique, surtout pour les personnes âgées qui n’aiment pas se piquer », dit-il en pensant à son père, qui selon lui, surveille et contrôle mal sa glycémie.
Stéphane utilise maintenant le FreeStyle Libre, un appareil de télésurveillance du glucose offert par Abbott. Là aussi il est chanceux, ses assurances collectives couvrent les frais mensuels de 200 $, liés à l’achat de l’appareil de surveillance et des pastilles que l’on change aux deux semaines.
Toutefois, son père âgé de 84 ans, comme tant d’autres, n’a pas la chance d’être couvert pour obtenir cet appareil. La RAMQ ne couvre pas tous ceux qui en font la demande, nous dit M. Landry et ce que nous confirme une pharmacienne.
M. Landry ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne couvre pas ce type d’appareils de surveillance. Son père doit encore se piquer chaque jour depuis plus de 40 ans.
« J’aimerais que tout le monde ait la chance d’avoir ce produit. Mon père aimerait avoir ce produit, mais c’est trop dispendieux. Il se prive de savoir son diabète à longueur de journée. Vous savez ce que ça fait le diabète avec le temps? Quand on ne contrôle pas son diabète, on est toujours rendus à l’hôpital. La femme d’un de mes amis a été amputée des orteils, du pied, puis des jambes jusqu’aux cuisses et elle est ensuite décédée. »
Stéphane Landry n’en démord pas: « Il faut étendre la couverture à plus de personnes diabétiques » surtout en ces temps de COVID, où personne ne veut risquer de subir complications dues à une maladie chronique.