L’orgue Casavant se cherche toujours une nouvelle demeure
L’orgue Casavant de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses n’a pas encore trouvé preneur depuis que l’église a été vendue. Les négociations se poursuivent avec la Maison Casavant. Une église américaine pourrait être intéressée.
La paroisse Du-Bon-Pasteur avait tenté, mais en vain, de l’intégrer à la salle rénovée J-Antonio-Thompson. « La taille de l’instrument fait en sorte qu’il est impossible de le relocaliser dans le secteur de la paroisse ». Et les nouveaux acquéreurs de l’Église qui l’abrite doivent prendre possession de l’immeuble en janvier prochain.
« On espérait que ça ne quitte pas Trois-Rivières, mais il n’y a pas de preneurs. On a pris contact avec la maison Casavant qui l’a affiché sur son site. On l’a même offert à la Cathédrale de Nantes en France! »
Mais, rien n’y fait: « Il y a quelques lieux de cultes qui sont intéressés aux États-Unis, notamment une paroisse dirigée par les Jésuites qui sont en train de retaper une église. Un orgue de cette envergure les intéresse. Mais, pour eux c’est un petit peu rapide. C’était prévu dans leur calendrier dans deux ans, mais il y a une possibilité d’entente », ajoute l’abbé François Donaldson.
« Casavant s’occupe de négocier », assure-t-il.
Des coûts importants sont associés au démantèlement, à l’entreposage, au transport et à la réinstallation d’un tel instrument. Le simple fait d’enlever l’orgue représente des coûts de plus de 100 000$. À cela s’ajoute les coûts d’entreposage.
Si les négociations avec les États-Unis ne fonctionnent pas, qu’est-ce qui arrive? La paroisse n’a pas en main l’argent qu’il faut pour le démonter et les nouveaux acquéreurs de l’Église en prennent possession dès 2021.
« On va essayer de négocier une prolongation avec l’acquéreur, je ne sais pas. On attend des réponses ». Le groupe en question souhaitait d’ailleurs démolir l’Église pour en faire une pharmacie nous dit l’abbé Donaldson. De mettre l’édifice aux normes nécessitait des investissements de plusieurs millions de dollars. « Ils ont tâté le terrain pour voir s’il est possible de conserver une partie de l’édifice. »
La paroisse ne voudrait évidemment pas que l’orgue soit démoli et espère que les nouveaux acquéreurs auront la patience d’attendre. « C’est un orgue de qualité qui a au-dessus de cent ans et monté par M. J. Antonio Thompson qui était bien connu dans la région. C’est une qualité d’orgue assez exceptionnelle.»