Festins des Fêtes à travers le monde
Noël approche et qui dit Noël dit festins du temps des Fêtes et repas traditionnels. Tourtières, ragoûts, saucisses bardées de bacon et bûches sont au rendez-vous. L’Hebdo Journal s’est intéressé aux autres cultures du monde en ce qui a trait aux repas de Noël.
Au Cameroun, ce pays bilingue qui regroupe à la fois l’Afrique des forêts et l’Afrique du Sahel, les clivages socioculturels tendent à fondre dans la célébration des Fêtes de fin d’année, et particulièrement celle de Noël.
«Décembre est le mois des sapins, des crèches, des veillées d’église, des décorations tout azimut et des réjouissances. Les retrouvailles bien arrosées avec les proches, la famille et les amis meublent le quotidien du mois avec des buffets aussi variés que la dizaine de régions que le pays compte», confie Godlove Kamwa, Camerounais d’origine et journaliste de l’Initiative de journalisme local pour Icimedias.
«Au menu, il y a le poulet DG, un plat qui est très consommé pendant les fêtes populaires. Il s’agit d’une association de poulet et de bananes plantains frits avec des légumes, le tout accompagné d’un rôti de tomate bien épicé. Il y a aussi le mets de pistache, soit un gâteau de graines de courge écrasées couramment appelé Egousi dans les régions anglophones. Il est confectionné dans des feuilles de bananiers avec de la viande ou du poisson fumé ou encore des œufs durs. Ces espèces de cucurbitacées connues pour leurs vertus thérapeutiques sont aussi riches en protéines.»
Comme autre repas très populaire, il y a le Ndolè qui se veut un menu de feuilles vertes bouillies. Il est cuit avec des arachides fraîches, des épices écrasées, de la viande ou du poisson fumé, ou encore des crevettes fraîches ou fumées. Il est servi avec des plantains cuits à la vapeur ou frits ou du manioc. En Europe, certains préfèrent le riz.
Chez les Français, poissons et fruits de mer sont souvent en vedette. En effet, les escargots, les huîtres et le saumon fumé ont la cote. En Grèce, la vedette du jour se nomme le christopsomo, également surnommé le pain du Christ. Il est décoré avec style, muni de noix de toute sorte. Ceux qui le cuisinent vont souvent graver un X sur le dessus du pain, faisant référence à Xmas. En Allemagne, la dinde laisse place à l’oie. Celle-ci est farcie ou rôtie, entourée de fruits et légumes épicés. Le foie gras et le saumon fumé sont aussi très populaires.
Plus au sud
Du côté de la Bolivie, on y déguste la traditionnelle picana. Il s’agit d’une soupe-repas de type ragoût, sucré-salé, à base de poulet, porc et bœuf. Le tout est accompagné de légumes de pommes de terre.
«Au Chili, on fait une parisia parce que Noël tombe en été chez nous», témoigne Cécilia Protz, native du Chili. «On ne fête donc pas Noël sous la neige. On fait un repas de type barbecue avec de la viande et du poisson, des patates et beaucoup de salades. On se réunit en famille et c’est notre repas typique.»
«On boit du bon vin parce qu’au Chili, on fait de très bons vins. On n’a pas de si bons desserts qu’ici au Québec (rires). On mange beaucoup de pêches puisque c’est la période des pêches. On fête toujours en famille et souvent, ce sont les enfants qui vont recevoir les cadeaux, et non les adultes. En échange, on fêtait énormément le jour de l’An alors que la naissance du Christ était réservée pour les enfants, tandis que les adultes se reprenaient au jour de l’An. Par contre, je pense que cette tradition a un peu changé ces dix dernières années», ajoute-t-elle.
Au Brésil, le plat principal se nomme la peru recheado, qui se veut une dinde farcie de farine de manio, accompagnée de fruits et de noix. Le rabanada, soit un pain doré de cannelle et de sucre, est également très populaire lorsque le repas laisse place aux desserts.
Bon appétit!