Le CIUSSS MCQ met son plan de délestage en action
La direction du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec a dû procéder à des choix difficiles. En raison de la deuxième vague de cas de la COVID-19 qui continue de gagner du terrain, les activités diminueront dans les services réguliers pour augmenter la capacité à soigner les personnes atteintes par le virus et ainsi protéger les services essentiels à la population. Ce plan de délestage est effectif dès maintenant.
Dans le cas des chirurgies, il y aura 60% de celles-ci qui seront réalisées par rapport à un chiffre établi l’an dernier. Ce ne sont toutefois pas toutes les installations qui seront touchées de la même façon. En ce qui concerne les secteurs d’endoscopie, il y aura un délestage des ressources humaines à la hauteur de 60%. Au chapitre des cliniques externes, le personnel sera aussi réduit à 60%. Celles-ci peuvent cependant fonctionner avec un personnel infirmier réduit. Il devrait également y avoir plus de téléconsultations. Des ressources infirmières de GMF seront pour leur part réorientées vers des secteurs prioritaires de la COVID-19.
Ce plan de délestage est espéré pour une période minimale. Tout dépendra de la façon dont la situation épidémiologique évoluera avec la période des Fêtes. Dès que ce sera possible, les services seront ramenés à leur niveau habituel. Cela pourrait cependant prendre un certain temps avant de retrouver un roulement de l’ordre de 80 ou 90% une fois la période de délestage terminée.
«Nous sommes conscients que cela va amener de la déception chez des gens qui vont devoir être confrontés à de la douleur ou qui ne pourront pas vaquer à leurs occupations. Les choix qui nous ont guidés, ce sont vraiment les services urgents et les soins qui pourraient avoir une conséquence permanente à moyen terme sur les gens. Nous allons garantir l’accessibilité à ces soins au moment opportun pour chaque personne de la Mauricie et du Centre-du-Québec», a expliqué le président-directeur général du CIUSSS MCQ, Carol Fillion.
Le bilan des dernières semaines rapporte un nombre de plus en plus important d’hospitalisations. Il y a aussi une augmentation du nombre d’éclosions dans les résidences pour personnes âgées. Cette situation met beaucoup de pression sur l’ensemble du système de santé du territoire. Pour le moment, il n’est pas question d’établir d’autres unités COVID que celles situées à Trois-Rivières et à Drummondville.
«Nous avons atteint un taux d’occupation de 90% dans les unités qui doivent donner les services aux gens atteints. À l’École nationale de police, il y a également une occupation de plus de 90% des lits. Nous voyons que nous devrons augmenter notre capacité d’accueil.»
Il faut savoir que dans les secteurs touchés par le délestage, si une personne ayant un rendez-vous n’a pas reçu d’appel, ça signifie que son rendez-vous est maintenu, car il a été jugé nécessaire et prioritaire. Certaines personnes pourront également être contactées pour se faire annoncer que leur rendez-vous est retardé pour un certain temps. Pour les personnes qui n’avaient pas encore obtenu un rendez-vous, cela pourrait également signifier un retard.
Évidemment, le président-directeur général du CIUSSS MCQ a tenu à rappeler à la population l’importance de poursuivre le respect des mesures sanitaires mises en place. Il a comparé la situation à un marathon, arguant que nous en sommes aux derniers kilomètres et que ce sont eux les plus difficiles.