La Ville rehausse le niveau de sécurité sur ses cours d’eau
La Ville de Trois-Rivières entend réaliser certaines actions cet été pour accroître le niveau de sécurité sur ses cours d’eau.
Dans les prochaines semaines, 16 bouées seront installées sur la rivière Saint-Maurice. Elles permettront de mieux structurer l’usage de la rivière et de favoriser une meilleure cohabitation entre les différents types d’utilisateurs, tout en préservant la quiétude des citoyens qui habitent en bordure des rives.
Ces bouées s’ajouteront à celles déjà installées entre le pont Duplessis et la plage du parc Vivian-Dober, sur la rive ouest de la rivière. Celles-ci balisent un sentier de trois kilomètres réservé aux amateurs de canot et de kayak.
«La signalisation est nécessaire pour protéger les usagers les plus vulnérables», insiste Pierre Montreuil, conseiller du district du Carmel. «Les bouées vont rappeler aux conducteurs d’être prudents: ils devront ralentir», ajoute-t-il, précisant qu’en 2021, d’autres bouées et signalisations devraient être ajoutées.
Pour sa part, la police de Trois-Rivières continuera d’être présente sur l’eau tout l’été. «Notre équipe de patrouilleurs nautiques navigue régulièrement sur les plans d’eau, rappelle Maxime Gagnon, directeur adjoint de la police de Trois-Rivières. Elle fait beaucoup de prévention et de sensibilisation aux pratiques de navigation sécuritaires et responsables. Elle s’assure aussi que les règles soient respectées.»
À titre d’exemple, les patrouilleurs pourraient vérifier qu’on retrouve un nombre suffisant de vestes de flottaison conformes pour le nombre de passagers dans l’embarcation, que l’ensemble des équipements de sécurité à bord sont fonctionnels, et que le conducteur respecte les règles de conduite en ce qui a trait aux capacités affaiblies.
Problèmes de cohabitation
Avec le beau temps et les déplacements moins nombreux à l’extérieur de la région cet été, la Ville de Trois-Rivières remarque une recrudescence de l’utilisation de la rivière Saint-Maurice. C’est ce qui l’a incitée à prendre ces nouvelles mesures.
«On a vraiment un enjeu de cohabitation sur la rivière qui fait en sorte qu’on a aussi développé un enjeu de sécurité», indique le maire Jean Lamarche, qui appelle au civisme et au respect entre les différents utilisateurs des plans d’eau.
Il faut préciser que les problèmes liés à la forte présence d’embarcations à moteur ne datent pas d’hier. La méconnaissance, voire l’irrespect, des règlements sur les plans d’eau représente un risque préoccupant de collisions, d’accident et de noyade.
Par ailleurs, le comportement insouciant de certains plaisanciers met en péril la sécurité des autres utilisateurs de la rivière, notamment près des écoles et clubs nautiques. Richard Dober, du club de canotage Radisson, en témoigne: «L’an passé, on a annulé nos camps parce qu’on trouvait que ce n’était plus sécuritaire d’aller sur la rivière avec nos enfants et nos familles».
La situation ne va pas en s’améliorant, poursuit-il: «Avec la pandémie, il y a une accélération de la présence sur la rivière. On se retrouve avec un problème multifactoriel: il y a un problème de vitesse et un problème de vagues qui créent de l’érosion. Il va y avoir des conséquences. Et plus on tarde à régler le problème, plus ça va coûter cher aux citoyens et plus [on court le risque qu’il y ait] des conséquences graves. Il est grand temps qu’on se penche sur la sécurité et le développement durable de notre rivière».