Scénario rêvé pour Jacob Lafontaine
Ce fut un repêchage d’exception cette année pour les jeunes hockeyeurs du Canada qui ne pouvaient se rassembler à l’aréna. Chez les Lafontaine, l’ordinateur était relié à l’écran principal, dans le salon, et les noms des joueurs y défilaient. Papillons intérieurs et cris de joie se sont succédé lorsque le nom de Jacob Lafontaine a apparu, surtout qu’il était précédé des mots Cataractes de Shawinigan.
«C’est certain que j’aurais aimé ça le vivre en live, mais c’était le fun pareil. On était en famille, avec mes frères, mon grand-père et ma grand-mère. Je n’avais vraiment pas d’attente à savoir où j’allais jouer. On regardait les noms sortir, et parfois c’était long sans savoir s’il y avait une transaction ou non», explique-t-il.
«Ç’a été un beau moment! Lorsque mon nom est apparu avec les Cats, j’étais très heureux. Les Cats, c’est l’équipe de mon enfance. C’est l’équipe que j’allais voir jouer. Ma mère se demandait aussi où j’allais habiter et il fallait trouver une pension. Là, je suis repêché chez nous! C’est comme si une pression venait de tomber tout d’un coup.»
Le Trifluvien a, de son propre aveu, connu une saison toute en progression avec les Estacades de Trois-Rivières dans le circuit Midget AAA. «En début d’année, il m’a fallu une certaine période d’adaptation. Ensuite, je me suis cassé un os de la main alors j’ai dû tout arrêter. Je ne pouvais même pas patiner pour ne pas suer sous le plâtre. À mon retour au jeu, ça s’est très bien passé et j’ai encore levé mon jeu d’un cran en séries. J’ai progressé pendant toute l’année», témoigne-t-il.
Il a également confié que son entrevue avec l’organisation des Cataractes s’était très bien passée et que ces derniers avaient fait de bons commentaires à son sujet. Il a hâte au prochain camp d’entraînement.
«Je vais arriver prêt au camp après m’être entraîné fort pendant tout l’été. On va voir ce qui va se passer, mais c’est eux qui vont prendre la bonne décision pour moi. Ça fait longtemps qu’ils font ça et je vais leur laisser mon sort entre les mains. S’ils estiment que je dois jouer encore Midget AAA, j’irai jouer Midget AAA.»
Le jeune hockeyeur de 16 ans est un joueur capable de jouer dans les deux sens de la patinoire, ce qui se veut un atout dans le hockey d’aujourd’hui.
«Je compare mon style à celui de Philippe Danault. Je suis bon dans les deux zones, avec ou sans la rondelle. J’ai un bon positionnement sur la glace et je peux créer des jeux quand j’ai la rondelle.»
Comme c’est le cas pour plusieurs jeunes joueurs, celui qui se dirige en secondaire 5 voit la Ligue nationale de hockey (LNH) comme un but ultime.
«C’est certain que c’est le rêve. Je vais y aller étape par étape. Présentement, je travaille très fort et j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner sur la patinoire. C’est vraiment spécial de ne pas pouvoir patiner depuis deux mois. Je patine en roller-blade, mais ce n’est pas du tout pareil. Le repêchage junior est venu ajouter un boost de plus à la motivation», conclut-il.
Le jeune centre a récolté 12 points en 30 matchs avec les Estacades. L’année précédente, il avait inscrit 15 buts et 30 points en 29 matchs au niveau Bantam AAA.