Patinage de vitesse: Éric Bédard se joint au sport-études

Le Club de patinage de vitesse Les Élans de Trois-Rivières (CPVTR) comptera sur les services d’Éric Bédard à titre d’entraîneur-chef du sport-études pour la saison 2020-2021.

L’actuel entraîneur-chef, Simon Cuillerier-Serre, avait annoncé, au début de la saison, qu’il s’agirait de sa dernière saison avec le CPVTR, ce dernier souhaitant se réorienter vers de nouveaux défis professionnels.

«On s’est mis à chercher. Éric est impliqué avec nous au sein du conseil d’administration cette année. En discutant avec lui dans les derniers mois, on a réussi à le convaincre. Il est très passionné. Il a coaché des équipes nationales, mais il aime beaucoup travailler sur le développement des jeunes athlètes. Il avait aussi cette disponibilité dans son horaire», raconte Mélissa St-Jean, présidente du Club de patinage de vitesse Les Élans de Trois-Rivières.

Éric Bédard a participé aux Jeux Olympiques de Nagano, de Salt Lake City et de Turin et y a remporté quatre médailles. Il a également été entraineur pour l’équipe nationale en Allemagne, en Italie, en France et sans oublier l’équipe masculine ici au Canada pour la saison 2018-2019.

L’athlète originaire de Sainte-Thècle a aussi géré le programme de haute performance sur courte piste à l’Anneau olympique de Calgary et est le fondateur la compagnie Nagano Skate et directeur de l’Académie Nagano Skate.

«C’est certain que ça amène une belle notoriété et une belle visibilité à notre programme. On pourra sans doute attirer des patineurs de l’extérieur. C’est d’ailleurs dans ses objectifs de faire grossir les rangs du sport-études en patinage de vitesse», précise Mme St-Jean.

Cette année, environ huit jeunes font partie du programme de sport-études. Toutefois, on attend déjà quatre nouveaux patineurs de secondaire 1 dès la prochaine saison. «Trois-Rivières peut être un beau tremplin  pour les jeunes patineurs de vitesse afin de les préparer aux prochaines étapes», souligne-t-elle.

«C’est un privilège de compter Éric Bédard parmi nous. Nous sommes très contents qu’il ait accepté», conclut-elle.

Aussi mentor pour le CPVTR

Quand le CPVTR lui a demandé s’il était intéressé à prendre le relais comme entraîneur-chef des jeunes du programme sport-études, Éric Bédard a convenu, par contre, qu’il ne ferait qu’endosser le rôle de mentor pour le CPVTR.

@R:Les élèves ont des entrainements cinq jours par semaine, soit quatre avant-midis sur glace (2 heures) et un dernier hors glace.

«Je serai sur la glace avec eux pour l’enseignement, mais en soirée lors des entraînements du club, j’agirai plus comme un conseiller et je ne serai pas sur la glace. Mon rôle sera plus de développer les entraîneurs et non de leur imposer des exercices», précise celui que l’on surnommait  l'<@Ri>orgueil de Sainte-Thècle<@$p> dans ses années de compétition.

À certaines occasions, les entraîneurs du CPVTR participeront également aux séances du matin. «Ça va faire en sorte d’assurer une continuité car souvent, les étudiants sont aussi membres du club.»

Nagano Skate

Si le Théclois a décidé d’agir ainsi, c’est que sa compagnie Nagano Skate, fondée il y a quatre ans, a le vent dans les voiles et qu’il veut continuer à la développer.

«On a plusieurs départements, explique-t-il. On est spécialisé dans l’aiguisage des patins. On vend de l’équipement, des lames aux bottines en passant par les ensembles de vêtements sport. Nous sommes aussi le distributeur canadien pour un fabricant de lames hautes performances basé en Hollande.»

Son école de patinage de vitesse est aussi très populaire. «Nous avons eu 600 jeunes l’an dernier lors de nos camps d’été», raconte Éric Bédard.

Nagano Skate est bien de son temps puisque l’entreprise n’a pas d’adresse physique. «Tout se fait en ligne: les achats, les inscriptions. Et puis on se rend sur les sites de compétitions. Les gens aiment cette formule.»

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COVID-19

Et évidemment, l’ancien Olympien n’échappe pas à la folie du coronavirus. Lui qui a sillonné des dizaines de pays au cours et après sa carrière, il a gardé contact avec de nombreux patineurs sur la planète.

«Le monde du patinage de vitesse, c’est une grande famille et on garde contact même après avoir quitté la comptétition. Les Chinois, Coréens, Européens que je connais, personne n’a été touchée jusqu’ici», se réjouit-il.

«Ce n’est pas facile de tenir un athlète entre quatre murs, mais ils sont très imaginatifs pour continuer leur entraînement, poursuit Éric Bédard. Tout le monde respecte les règles de confinement et on se croise les doigts pour que tout revienne à la normale le plus vite possible.»