L’heure est au bilan pour Yves Perron
À quelques jours du scrutin fédéral, le candidat du Bloc Québécois dans Berthier-Maskinongé, Yves Perron, a dressé, mercredi matin, le bilan d’une campagne qu’il juge très positive.
Pendant que la lutte est toujours serrée dans Berthier-Maskinongé et que le résultat du vote demeure imprévisible, Yves Perron estime avoir une longueur d’avance sur tous les autres candidats en évoquant que son parti est le seul capable de répondre à l’ensemble des demandes du gouvernement du Québec, soit en matière de laïcité, d’immigration, de langue, de champs de compétence et d’environnement.
«Nous avons répondu oui à toutes ces demandes. Nous sommes la voix des gens du Québec et nous allons porter leur voix à Ottawa de façon ferme et avec fierté. Être authentique, à votre écoute, dédié aux gens d’ici, défendre vos valeurs et vos aspirations à Ottawa, voilà ce que j’ai à vous offrir», lance d’entrée de jeu l’homme de Saint-Félix-de-Valois.
«Après avoir élu un gouvernement à l’Assemblée nationale dans lequel beaucoup de Québécois et Québécoises semblent bien se reconnaître, il serait assez ironique, voire contreproductif, d’élire des gens qui vont dire le contraire à Ottawa. La nation québécoise retrouve sa fierté, a le goût de s’affirmer et a besoin d’un porte-voix important. C’est le Bloc Québécois qui représente ça», ajoute le candidat en rappelant les faux pas des partis adverses.
Lors de son discours, Yves Perron a aussi mis de l’avant sa position contre le projet d’oléoduc Énergie Est et tout autre projet semblable. À cet effet, le Bloc Québécois proposera un projet de loi pour affirmer sa souveraineté environnementale. «Pour nous, c’est non! On veut mettre fin aux subventions pour les énergies fossiles. Le Québec produit de l’énergie renouvelable propre, désire fabriquer plus de véhicules électriques et souhaite que la lutte aux changements climatiques rime avec prospérité. On devrait mettre les sous dans nos centres de recherche plutôt que dans le pétrole de l’Ouest», indique M. Perron.
Le candidat bloquiste s’engage également à défendre sans équivoque les agriculteurs. Le Bloc Québécois a d’ailleurs l’intention de présenter un projet de loi visant à interdire toute nouvelle brèche dans la gestion de l’offre lors des négociations commerciales, en excluant d’emblée l’agriculture, à moins d’avoir des gains. «On a beaucoup parlé d’agriculture durant la campagne. Il y a beaucoup de choses à faire. Nos producteurs laitiers, avicoles et d’œufs ont été sacrifiés trois fois de suite par les conservateurs et les libéraux dans les accords de libre-échange. On doit geler la gestion de l’offre, il ne faut plus y toucher! Il est grandement temps d’agir pour protéger ça.»
Enfin, à l’instar des producteurs de porcs et du gouvernement du Québec, le Bloc Québécois demande la mise en place d’un programme fédéral de soutien au revenu pour les producteurs de ce secteur. «Ça prend un soutien rapide à cause de la crise diplomatique avec la Chine. Le gouvernement Trudeau a mis huit mois avant de remplacer l’ambassadeur, c’est ordinaire! Ça n’aide pas le commerce, ni les relations. Nos producteurs n’ont aucune prise et ils sont laissés à eux-mêmes», déplore M. Perron jugeant nécessaire d’instaurer un fonds d’urgence pour agir de façon ponctuelle dans les dossiers agricoles.
Des sondages positifs pour le Bloc
Yves Perron ne se fie pas trop aux sondages qui l’avantagent dans la circonscription. «On ne peut pas trop s’y fier. Par contre, ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a beaucoup d’enthousiasme sur le terrain. C’est agréable ce qu’on sent. On a l’impression que c’est bon pour nous. Je veux travailler pour notre monde et je veux porter la voix des gens. Je n’ai jamais eu la prétention de posséder la vérité et je n’aurai pas non plus la prétention de l’avoir le lendemain de l’élection. Je propose aux gens un député présent, authentique, vrai, proche du monde, qui va écouter les gens, qui va les défendre et qui va porter les dossiers pour que ça avance», insiste-t-il.
M. Perron souligne avoir participé à une campagne électorale respectueuse dans Berthier-Maskinongé et reconnait que les autres candidats sont de bonnes personnes. «Au-delà des candidats, les gens doivent regarder qui est le chef et ce qui est proposé par le parti. Nous, on propose d’être la voix du Québec. C’est ça qui est important. On n’enverra pas des gens à Ottawa pour dire le contraire de ce que veut le gouvernement du Québec. On ne s’en va pas en vacances à Ottawa. On veut obtenir le mandat d’aller travailler pour notre monde et les gens ne seront pas déçus», promet-il.
Lors du déclenchement de la campagne électorale, Yves Perron avait confié à l’Écho de Maskinongé qu’il devait se faire connaître davantage dans la région. À ce chapitre, M. Perron croit avoir atteint cet objectif. «Les gens me connaissent beaucoup plus. Ils savent à quoi s’en tenir avec moi. Ils savent que je suis un gars persévérant et travaillant. Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à se lancer dans une autre campagne électorale lorsque tu as perdu la précédente. J’ai travaillé d’arrache-pied pour me faire connaître. Les gens savent ce que je peux clairement faire», conclut-il.
Par ailleurs, Yves Perron a tenu à inviter les citoyens et citoyennes à aller voter en grand nombre.