Une usine de récupération d’avions à Trois-Rivières?
C’est le député sortant de Trois-Rivières, et candidat du Nouveau parti démocratique, Robert Aubin, qui a proposé l’idée d’amener une usine de récupération et de conversion d’aéronefs en sol trifluvien. Il entend réunir tous les artisans concernés s’il est réélu le 21 octobre prochain.
De son propre aveu, il n’y a pas d’usine de récupération d’avions au Québec, ni même au Canada. «Il y en a peut-être une ou deux aux États-Unis, mais sans plus. Trois-Rivières possède tous les atouts pour répondre à cette demande. Le recyclage et la transformation d’aéronefs permettraient de créer des emplois de qualité», a-t-il confié.
«Je pourrais réunir à une même table AAR, MF2, Innovation et développement économique (IDÉ) de Trois-Rivières et l’Aéroport de Trois-Rivières. On pourrait également inviter la chaire de recherche en Gestion de Projets Aéronautique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). On pourrait également travailler avec Shawinigan Aluminium. Vous savez que si on récupérait l’aluminium des appareils A320, ça permettrait de produire 5,7 millions de canettes. Il faut aussi comprendre que 60% à 90% des composantes d’un aéronef peuvent être récupérées.»
Monsieur Aubin a également rappelé que son projet industriel s’ajoute au développement du parc aéroportuaire de la ville. M. Aubin est également revenu sur la construction de la nouvelle aérogare et l’octroi financier de 4M$ du Gouvernement Trudeau pour en faire la réfection.
«On est tous d’accord de réclamer à grands cris que l’Aéroport de Trois-Rivières devienne un aéroport désigné, donc qui permettrait des vols vers l’étranger et qui comporterait l’ensemble des mesures de sécurité que requiert un tel aéroport. Or, on a découvert quelque chose d’inquiétant, voire même une problématique», a-t-il lancé.
«Lorsqu’on demande à Transports Canada le devis construction qui permettrait de répondre aux normes de l’ACSTA (Administration canadienne de la sureté du transport aérien), on nous dit que ce n’est pas disponible de l’obtenir. Pourtant, on s’apprête à injecter de l’argent pour construire la nouvelle aérogare avant de savoir ce qu’il faudrait faire pour s’assurer, dès la construction, d’être conforme aux normes.»
Par ailleurs, 2000 avions commerciaux devraient être reconvertis en cargos d’ici 2036 et de 500 à 1000 avions seront retirés du ciel – annuellement – d’ici 2037.