Des mets cuisinés locaux, bios et écoresponsables
Installée dans le bas du Cap sur le boulevard Sainte-Madeleine, l’entreprise Coureurs des Champs offre des repas cuisinés à partir de produits bios et locaux. Les propriétaires, Marc Larochelle et Lydia Brunel, multiplient aussi les efforts pour que leur commerce soit le plus écoresponsable possible.
La presque totalité des produits qu’utilise le couple pour concocter leurs recettes proviennent de la Mauricie et de la Rive-Sud. «Pour la viande et les fromages, on fait notamment affaire avec Rheintal et la Fromagerie L’Ancêtre. Notre poulet vient de Saint-Maurice», indique le chef Marc Larochelle.
«Pour les fruits et légumes de saison, on achète en gros, on fait du cannage, on congèle et on trouve des alternatives pour éviter au maximum le transport des aliments, ajoute ce dernier. Il y a des choses qui ne poussent pas ici comme les citrons et les oranges, mais tout ce qu’on peut avoir localement, on le prend. Aussi, on utilise le pain frais du jour de la boulangerie sur Fusey.»
En plus des produits locaux et bios, une attention particulière est accordée à l’environnement. Les propriétaires tentent d’être le plus zéro déchet possible. Ils ont notamment instauré une consigne pour les plats qui leur sont rapportés. La nourriture de leur service de traiteur est servie dans des contenants 100 % réutilisables et la vaisselle est biodégradable.
«Il n’y avait aucune place à Trois-Rivières ou on pouvait manger des produits bios et locaux transformés.» -Lydia Brunel
S’ajoutent à cela beaucoup d’autres petits gestes qui sont posés au quotidien, comme faire leur propre compost et servir le lait et la crème pour le café à partir de grands contenants de verre plutôt que de mettre à la disposition des clients de petits contenants en plastique.
Sur un coup de tête
Mme Brunel raconte que son mari et elle se sont lancés en affaire sur un coup de tête.
«Mon mari a beaucoup d’expérience en cuisine et chaque fois qu’il cuisinait pour les autres, tout le monde le complimentait, mentionne-t-elle. On avait donc cette idée qui nous trottait dans la tête de vendre des repas. En même temps, on était en processus de manger plus local et plus bio. Il y a 7 ans, il n’y avait aucune place à Trois-Rivières ou on pouvait manger des produits bios et locaux transformés.»
«L’élément déclencheur, c’est quand mon mari a vu un petit local à louer sur la rue des Forges, poursuit Mme Brunel. Il a appelé et c’était un prix ridicule, surtout pour un local au centre-ville. On a signé le bail avec seulement une idée, celle de faire de la bouffe bio locale. Comme ce n’était pas prévu et qu’on était encore aux études, on a commencé doucement et l’entreprise a grandi petit à petit.»
Fièrement installés dans le bas du Cap
Après cinq années sur la rue des Forges, le couple a déménagé son entreprise dans le bas du Cap, sur le boulevard Sainte-Madeleine.
«On y est depuis deux ans. On a grandi dans le secteur tous les deux et on a réaménagé dans le quartier il n’y a pas longtemps. Quand on a déménagé l’entreprise ici, ç’a pris un autre sens pour nous. C’est un hasard qu’on soit venus s’installer ici, mais je ne l’ai jamais regretté. Parfois, les gens ne comprennent pas pourquoi on est parti de la rue des Forges pour s’installer dans le bas du Cap, mais nous, on ne reviendrait pas en arrière. On est bien ici», conclut Lydia Brunel.