De nombreux projets pour Environnement Mauricie en 2019
L’année 2019 s’annonce particulièrement occupée pour Environnement Mauricie qui a des projets plein les bras pour soutenir des initiatives environnementales et pour garder un œil sur certains enjeux.
Par exemple, l’organisation dispose d’une offre de service pour permettre aux événements régionaux d’être plus écoresponsables et de revoir leurs pratiques dans le but d’avoir un impact environnemental moins important.
«C’est dans un souci de développement durable, de sorte qu’au-delà des mesures environnementales, ça inclut également l’achat local et divers aspects sociaux tels que l’accessibilité des sites. On a entre autres soutenu les Délices d’automne dans leur désir d’être plus écoresponsable. La dernière édition a été la première avec les changements que nous avions suggérés. Dans ce cas-ci, c’était aussi une question d’accessibilité au site pour les personnes à mobilité réduite. On a aussi accompagné la Soirée des Brasseurs à Shawinigan», raconte Lauréanne Daneau, directrice générale d’Environnement Mauricie.
Mentionnons aussi qu’un projet spécial en lien avec l’économie circulaire, qui touchera l’ensemble de la Mauricie, sera annoncé ce printemps.
En 2019, Environnement Mauricie tiendra au moins trois essais routiers de véhicules électriques, en collaboration avec Plans Verts, et ramènera sa Shop à réparer qui avait connu tout un succès à Trois-Rivières, l’automne dernier.
«On a eu des échos extraordinaires du premier événement, souligne Mme Daneau. C’est certain qu’on souhaite encore marquer le coup à chaque Vendredi Fou, mais on aimerait faire une autre édition à l’extérieur de Trois-Rivières au cours de l’année. On vise le mois de juin prochain. Ça pourrait se tenir du côté de Sainte-Thècle, mais ça reste à confirmer. On a constaté qu’il y avait un besoin et une grande demande pour ça. Cependant, l’enjeu, c’est aussi de trouver des bénévoles habiles de leurs mains pour faire les réparations.»
Sous les pavés
Une initiative qui ne passera probablement pas inaperçue sera l’opération «Sous les pavés», qui consiste en une activité de dépavage d’un endroit public asphalté. C’est à Shawinigan que sera réalisée une première opération de dépavage dans la région. Ça aura lieu au printemps dans le stationnement faisant face au Marché public de Shawinigan. L’objectif: lutter contre les îlots de chaleur.
Cette action découle du projet Sous les pavés du Centre d’écologie urbaine de Montréal qui vise à dépaver une douzaine de sites au Québec d’ici trois ans.
«L’idée est d’abord d’identifier un endroit asphalté, idéalement public, avec les partenaires du milieu afin de le dépaver à la main, avec un peu d’aide de machinerie. Ensuite, on y réalise un aménagement vert avec des arbustes, des plantes, etc. C’est dans une perspective de lutte contre les îlots de chaleur. Cela a aussi un impact sur la gestion des eaux pluviales puisque ce type d’aménagement permet à l’eau de retourner à la terre plutôt que de ruisseler sur l’asphalte et se retrouver dans les égouts», explique Mme Daneau.
Environnement Mauricie espère qu’un second dépavage se fasse à Louiseville d’ici la fin de l’année 2019. Des démarches sont présentement en cours avec la MRC de Maskinongé et la SADC.
Eau, refoulements et changements climatiques
La Journée mondiale de l’eau sera également soulignée par Environnement Mauricie le 22 mars. En plus de tenir une activité de type 5 à 7 en collaboration avec la CSN, l’organisation annoncera publiquement les municipalités de la Mauricie qui s’engageront à devenir des Communautés bleues.
Près de chez nous, Nicolet a décidé de prendre part à ce mouvement mondial pour lequel les municipalités prennent trois grands engagements: reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, promouvoir des services d’eau potable et d’eaux usées financés, détenus et exploités par le secteur public, ainsi qu’interdire la vente d’eau embouteillée dans les édifices publics et lors des événements.
Environnement Mauricie entend également offrir des formations sur les changements climatiques au milieu qui recevra la formation. Une formation est déjà prévue avec la Ville de Trois-Rivières. Dans la MRC de Maskinongé, les municipalités de Saint-Alexis-des-Monts, Saint-Paulin et Saint-Léon-le-Grand se sont aussi montrées intéressées.
«L’idée, c’est vraiment de donner un aperçu de l’impact des changements climatiques spécifiquement pour la région ou le territoire, de voir à quoi on peut s’attendre en Mauricie, par exemple, en agriculture», précise Lauréanne Daneau.
Parmi les autres enjeux sur lesquels Environnement Mauricie garde un œil, on parle, entre autres, de la présence de sols contaminés à travers la région, de la qualité de l’air, la présence d’arbres en milieu urbain, la réduction du transport sur les routes et le projet de gazoduc qui passerait en Haute-Mauricie.
Des centres de tri performants
Lauréanne Daneau souligne que la Mauricie s’en tire particulièrement bien quant à la récupération des matières résiduelles.
«On est en retard en ce qui a trait au compostage, mais nos centres de tri sont très performances. On n’est pas affecté par la crise du recyclage qui secoue d’autres régions. Ici, c’est 90% du contenu du bac bleu qui est recyclé», mentionne la directrice générale d’Environnement Mauricie.
Elle remarque aussi que le souci de concertation régionale pour régler des enjeux régionaux, l’arrivée de projets pilotes en matière d’agriculture urbaine et la volonté de la MRC de Maskinongé de viser la carboneutralité sont autant d’éléments positifs dans la région.
Par contre, la Mauricie connaît du retard à mettre sur pied le compostage. «On a hâte que ça débloque. Près de 40% de ce qui se retrouve dans la poubelle est des matières organiques qui pourraient être compostées. C’est aussi ce qui génère le plus de méthane. On voit que ce n’est pas tout le monde qui est prêt à composter, mais on a hâte que ce pas soit franchi», témoigne Mme Daneau.
«Je dirais aussi qu’au niveau des transports, il manque une navette plus flexible dans l’axe Trois-Rivières – La Tuque, tout comme une navette entre Trois-Rivières et Shawinigan. Et est-ce que ce serait possible de faire quelque chose comme l’Écopasse du Cégep, mais pour l’Université du Québec à Trois-Rivières? C’était une très belle initiative», conclut-elle.