Des produits maraîchers du Centre-du-Québec…sur le web!
Nicolet-Yamaska entreprend des démarches en vue d’augmenter la disponibilité et l’accessibilité des produits maraîchers du Centre-du-Québec, un projet qu’elle pilote pour l’ensemble des MRC dans le cadre du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) et qui doit voir le jour cet été.
Le conseil des maires a ainsi déposé une demande de 610 000$ pour mener à bien un projet qui vise la création d’une plate-forme numérique et le développement de points de distribution un peu partout dans la région.
L’idée est de bâtir un projet autour de ce qui se fait déjà avec Mon Marché à Victoriaville et qui rassemble déjà un certain nombre de producteurs maraîchers.
Un tel outil aurait plusieurs avantages.
D’un côté, il permettrait aux producteurs de pouvoir faire une meilleure planification de leurs saisons en connaissant déjà l’offre et en s’ajustant aux besoins de leur clientèle. Il serait ainsi plus facile de collaborer entre producteurs.
De l’autre, les clients (institutions, commerces, restaurants ou ménages) pourraient avoir un accès simplifié à des produits régionaux grâce à des commandes assemblées ou des points de chute.
Dans le projet, il est prévu d’embaucher une ressource qui aura pour mandat de prévoir l’expansion des activités de Mon Marché et de développer les points de chute dans chacune des MRC de façon à favoriser les circuits courts.
En ce sens, le maire de Saint-Léonard-d’Aston a relancé l’idée de se servir de la future halte en face du Madrid 2.0 à cette fin.
«On est en discussions avec eux pour certaines choses et on aimerait leur demander de la visibilité en échange», a fait savoir Jean-Guy Doucet, qui souligne que 1,7 million de voitures s’arrêtent quotidiennement à cet endroit.
On se souviendra que l’Union des producteurs agricoles (UPA) avait mené une étude de faisabilité qui avait été remise au CLD en 2014, une année marquée par des coupures budgétaires entraînées par des mesures d’austérité.
En raison des nombreux bouleversements qui s’en étaient suivis, celle-ci a fini par être tablettée. À l’époque, Rose Drummond avait aussi levé la main pour accueillir le site.
Dans la présentation du projet, on indique également que le contact avec les épiceries sera particulièrement important si les producteurs veulent vendre collectivement leurs produits à proximité ou dans les commerces.
On souhaite faire un arrimage avec le projet déposé au programme <@Ri>Territoires: Priorités bioalimentaires<@$p> qui vise l’identification et la mise en valeur des produits régionaux dans les épiceries.
De grandes visées
Le projet aurait sans doute des impacts significatifs au Centre-du-Québec. Puisque des nouvelles entreprises agricoles qui s’établissent dans la région, le secteur des produits maraîchers est celui qui est le plus en croissance.
À titre indicatif, le nombre total d’entreprises produisant des légumes enregistrées au MAPAQ, dans la région, est passé de 114 en 2010 à 141 en 2014. Cela représente une augmentation de 24%.
On fixe d’ailleurs des cibles ambitieuses à atteindre avec cette nouvelle mise en marché. On souhaite d’abord augmenter de 50% la consommation des produits régionaux et susciter l’intérêt de 50 producteurs à adhérer à la plateforme numérique.
De plus, le projet vise à standardiser et établir des normes de qualité pour les produits qui seront mis en vente.