Décès de Bernard Landry: «C’est une perte énorme pour le Québec»
Dans la région, l’ancien député de Laviolette pour le Parti québécois (PQ), Jean-Pierre Jolivet, est un incontournable afin de parler de la carrière de son ancien collègue et ancien premier ministre du Québec Bernard Landry qui est décédé aujourd’hui à l’âge de 81 ans.
«C’est une perte énorme pour le Québec, exprime d’entrée de jeu M. Jolivet qui a été député de de 1976 à 2001. C’est un homme important qui vient de quitter et c’est une personne de proue pour le mouvement de la souveraineté comme tout le monde de son époque.»
Pour M. Jolivet, Bernard Landry avait une façon bien à lui de présenter les choses. «Il présentait toujours les choses d’une façon qui était la sienne, avec humour et rigueur. Avec son parcours comme avocat et économiste, il avait aussi un vocabulaire très prononcé qui permettait de saisir l’essence de ce qu’il voulait donner aux Québécois, le goût de se gouverner soi-même. Un langage sophistiqué, mais compréhensible pour les gens.»
M. Jolivet a rencontré pour la première fois M. Landry en 1968 lors de la formation du Parti québécois. «À l’époque de la fondation du PQ en 1968, j’étais impliqué dans le rassemblement pour l’indépendance du Québec et on avait déjà des contacts. C’était toujours convivial lorsqu’on rencontrait Bernard Landry.»
L’ancien député se souvient de l’implication de Bernard Landry à titre de ministre des Finances lorsqu’il a été question du projet des estrades recouvertes du Festival western de St-Tite. «C’est Bernard Landry à l’époque, avec Michel Champagne (député fédéral du comté de Champlain, Julie Boulet (qui était impliquée dans l’organisation) et moi, qui avions mis à la disposition les montants nécessaires pour le toit qui protégeait les festivaliers. Comme ministre des Finances, M. Landry avait accepté qu’on passe à cette étape. Il m’avait grandement appuyé pour ce projet.»
Quel est le plus beau souvenir de M. Jolivet en compagnie de M. Landry? «Je retiens la façon qu’il avait de nous écouter. Aussi il mettait en pratique ce que René Lévesque avait dit, qu’un élu est d’abord un député pour son comté que ministre. Il mettait ça en pratique et il comprenait la réalité des régions. L’épisode du Festival western a été un moment clé pour développer la relation entre nous.»
M. Jolivet se souvient d’une phrase prononcée par l’ancien premier ministre: «La patrie avant le parti.»