Mya Joly parmi l’élite à 14 ans
PATINAGE DE VITESSE. Mya Joly vient d’amorcer sa troisième année dans le volet sport-études Patinage de vitesse à l’Académie Les Estacades. Parmi ses nombreux faits d’armes, on ne peut passer sous silence le fait qu’elle est devenue la plus jeune patineuse du Club de patinage de vitesse Les Élans de Trois-Rivières (CPVTR) à faire le saut «Élite».
Sherbrooke était l’hôte des deux premières compétitions «Élite» de la saison 2018-2019. Loin d’être impressionnée par les patineuses plus expérimentées, Mya Joly a terminé au 17e rang du classement général (2e chez les 14 ans). La jeune patineuse a gagné la médaille d’argent au 1000m (Groupe B), en plus de réaliser ses meilleurs temps en carrière au 1000m et au 1500m.
Lors de sa deuxième compétition, elle a pris la 18e position, et de nouveau la 2e place chez les 14 ans.
«Il y a eu des hauts et des bas lors de mes qualifications. J’ai été disqualifiée en qualifications du 500m. Au 1000m, j’ai fini 7e du Groupe A et ç’a bien été au 1500m. C’est impressionnant de voir un skin du Canada à ses côtés. À ma première course, j’étais à côté de deux filles de l’Équipe nationale. Ça m’a un peu surprise! Dans la dernière compétition que j’ai faite, Kim Boutin (triple médaillée canadienne aux Jeux olympiques de PyeongChang 2018) était là», confie-t-elle.
«À notre niveau, on est vraiment confrontée aux meilleures patineuses du Québec. Il y a une bonne coche au niveau «Élite». Ce n’est pas le même type de patineuses ni les mêmes courses. On affronte des patineuses très expérimentées. L’an dernier, on était environ cinq de la même force, mais là, j’affronte des patineuses beaucoup plus fortes que moi», ajoute celle qui s’entraîne plus de 15 heures par semaine, incluant huit pratiques sur glace.
Faire le saut dans la cour des grands dès sa première année d’admissibilité figurait dans ses objectifs depuis longtemps.
«C’est sûr qu’on est fier en tant que parents, surtout lorsqu’on a vu tout le travail qu’elle a fait pour y arriver. Elle a toujours été très déterminée et son objectif était clair, soit celui d’accéder au circuit «Élite» dès qu’elle allait obtenir l’âge pour le faire», témoigne sa mère, Mélissa St-Jean, qui est également présidente du CPVTR.
L’an dernier, la jeune athlète avait remporté les Championnats canadiens en courte piste et en longue piste. Elle est devenue la plus jeune athlète du club trifluvien à accéder au circuit «Élite». Léa Chamberland-Dostie avait aussi fait le grand saut à 14 ans, mais à la mi-saison. «C’est tout à son honneur, ajoute sa mère. Mya (Joly) est une travaillante, une fille responsable et elle est très mature.»
Coupe Canada
Sa prochaine compétition, soit la Coupe Canada, aura lieu du 16 au 18 novembre à la Place Bell de Laval. Il s’agit d’une épreuve de sélection pour les prochains Championnats canadiens.
«C’est certain que j’aimerais me qualifier pour participer à une compétition «Senior». C’est une saison d’apprentissage pour moi. Je vais devoir pratiquer mes stratégies de course qui ont changé, car c’est un circuit beaucoup plus rapide.»
«Je veux améliorer mon explosivité sur les départs et on travaille déjà là-dessus hors glace, en salle de musculation. J’ai une très bonne endurance, ce qui me permet de tenir la cadence pendant plusieurs tours», renchérit celle qui s’entraîne également deux fois par semaine avec le Centre régional canadien d’entraînement (CRCE), à Montréal.
Coup de cœur en 2010
Mya Joly confirme être tombée en amour avec son sport à l’hiver 2010.
«J’ai joué au hockey pendant deux ans. Ma passion est née plus tard lorsque j’ai vu le patinage de vitesse aux Jeux olympiques de Vancouver 2010. Je viens d’amorcer ma 9e année de patinage. J’adore la vitesse et le fait de se faire surprendre dans les courses. On ne sait jamais à quoi notre course va ressembler, alors j’aime en apprendre tout le temps plus de notre sport.»
«Encore cet hiver, je me levais à 5h pour regarder les courses. C’est certain que j’aimerais participer aux Jeux olympiques un jour. J’aimerais y aller dans trois ans, mais je sais que ça va être difficile. Alors ce sera peut-être les Jeux d’après?», conclut-elle.