D’une capitale à l’autre pour le droit au logement
LOUISEVILLE. La grande marche du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) partie d’Ottawa le 2 septembre, sous le thème De villes en villages pour le droit au logement, a fait un arrêt à Louiseville, vendredi, à la Place Canadel.
Le FRAPRU, la Fédération des femmes du Québec, l’R des centres de Femmes du Québec, le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, le Centre d’éducation et d’action des femmes et la Table de concertation des femmes de la Mauricie se sont réunis afin de mettre en lumière les dénis du droit au logement vécus par les femmes, à l’occasion d’une journée thématique.
Les regroupements, leurs membres, les marcheurs et les marcheuses sont ainsi plus d’une centaine de personnes à marcher chaque jour, sur une période de 28 jours, pour revendiquer que les gouvernements du Québec et d’Ottawa doivent investir dans le logement social à la hauteur des besoins criants, notamment pour les femmes, plus nombreuses à y avoir recours.
«On demande des engagements ambitieux pour mettre fin aux nombreux problèmes. Ici, en Mauricie, 6 440 ménages locataires ont des besoins urgents en matière de logement. Ces personnes-là paient trop cher, elles vivent dans un logement trop petit ou en mauvais état. À la grandeur du Québec, on parle de plus de 240 000 locataires qui se retrouvent dans l’une ou l’autre de ces situations. On veut mettre l’emphase sur l’urgence d’agir et sur l’insuffisance des mesures actuelles», Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
«C’est une marche pour le droit au logement, mais on met en lumière tout au long de la marche des personnes pour qui le droit au logement est particulièrement bafoué. C’est le cas des femmes qui sont plus pauvres que les hommes, qu’elles soient locataires ou propriétaires. Il y a des écarts importants de revenus chez les femmes locataires, ce qui explique qu’elles sont plus nombreuses à vivre des problèmes de logement. Aujourd’hui particulièrement, on met l’accent sur les femmes qui sont victimes de violence conjugale», ajoute Mme Laflamme.
Cette marche de 550 km qualifiée d’historique par les organisateurs doit prendre fin à Québec le 29 septembre prochain. Des arrêts sont prévus à Yamachiche, Trois-Rivières et Bastiscan, notamment. Le FRAPRU estime que cette marche représente une bonne façon de se faire entendre.
«Les marcheurs et marcheuses qui sont avec nous depuis le début, soit entre 30 et 100 personnes par jour, nous disent que cette mobilisation trouve un écho particulier au sein de la population. Les gens s’informent de notre marche dans les différentes communautés visitées», témoigne Véronique Laflamme.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain demande aux gouvernements des investissements suffisants pour réaliser 50 000 nouveaux logements sociaux sur une période de cinq ans au Québec.