Le BigFoot à Saint-Léonard… c’est terminé

HOCKEY. L’organisation du BigFoot de Saint-Léonard-d’Aston a pris une décision déchirante jeudi soir… Après sept saisons de hockey senior au Centre Richard-Lebeau, l’équipe ne sera pas de retour l’an prochain dans la ligue de hockey senior AAA du Québec (LHSAAAQ). La franchise évoluera plutôt à Plessisville, selon ce qu’a appris Le Courrier Sud.

Le comité a bien tenté de garder l’équipe à Saint-Léonard-d’Aston, mais on a dû se rendre à l’évidence: le bassin de commanditaires était trop limité pour pouvoir boucler le budget nécessaire. «On est un petit village et on compétitionne contre des villes, explique le président du BigFoot, Jacques Lemire. On voit du monde, mais on moment donné, on a rapidement fait le tour des entreprises.»

Le comité de bénévole qui tenait à bout de bras l’organisme à but non lucratif (OSBL) n’avait pas envie de revivre la même situation que les deux dernières années. «C’est triste. C’est difficile à accepter, mais les deux dernières années on arrivait aux Fêtes et on manquait d’argent, continue le président.

«Ce n’est pas comme si nous avions un riche propriétaire, que tu lui tapes sur l’épaule et il sort un 5000. C’est le cas pour d’autres équipes, mais nous ce sont tous des bénévoles et personne ne voulait manquer d’argent», poursuit-il.

Une décision devait également être prise pour permettre au programme des Broncos de la ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS) d’aller de l’avant. «L’école attendait après ça, parce que le BigFoot avait la priorité pour les commanditaires», ajoute Jacques Lemire.

Les coûts d’opération d’une équipe se chiffraient à plus de 100 000$, selon ce que nous a confié Rémi Poirier. «C’est trop élevé.  Pour un village comme le nôtre, c’était devenu impossible», lance-t-il.

Il y a également les assistances à la baisse qui inquiétaient grandement le comité. «Ça faisait deux ans qu’on pensait qu’on aurait plus de monde, et ce n’était pas le cas, rappelle le président. Même si la Municipalité fait des modifications dans l’aréna (pour améliorer la visibilité), on se demandait si on risque? Et s’il n’y a pas plus de monde?»

Beaucoup d’intérêt du côté de Plessisville

Les bénévoles estiment que l’équipe sera entre bonnes mains, à Plessisville. On a pleinement confiance dans le groupe d’investisseurs formé notamment d’Éric Champagne, de Tolérance Zéro, et de Jimmy Vigneault, de Métal Pless.

«C’est notre bébé. On l’a fait grandir et on espère qu’il sera en santé. On croit qu’il le sera à Plessisville, illustre Jacques Lemire. Quand on allait jouer là, il y avait toujours du monde. C’est sûr qu’on n’y allait pas souvent, mais on pense qu’il y aura de bonnes foules. C’est une place à hockey.»

Plusieurs joueurs du BigFoot viennent d’ailleurs de la MRC de l’Érable et l’intérêt pour l’équipe a toujours été au rendez-vous. Ça faisait d’ailleurs déjà deux ans que des investisseurs de Plessisville démontraient ouvertement leur intérêt.

«L’an dernier, ils nous avaient approchés. Cette année, dès la fin de la saison, ils sont revenus à la charge, raconte Jacques Lemire. On leur a demandé d’avoir un peu de temps. Ils comprenaient qu’on voulait garder notre équipe, mais là, il fallait prendre une décision.»