Camirand sur terre battue
STOCK-CAR. Après avoir expérimenté plusieurs types de courses depuis le début de sa carrière, le pilote Marc-Antoine Camirand vivra une nouvelle expérience. En plus de sa saison en NASCAR Pinty’s, il participera à deux courses derrière le volant d’un stock-car modifié sur terre battue.
C’est ce qu’a annoncé son commanditaire GM Paillé qui s’est impliqué pour permettre à l’équipe ONE de participer à toutes les courses prévues à l’Autodrome Granby et au RPM Speedway de Saint-Marcel-de-Richelieu, en plus de nombreux programmes à l’Autodrome Drummond et au Cornwall Motor Speedway.
Camirand prendra le volant de la deuxième voiture de l’équipe la plus titrée de l’histoire des courses sur terre battue. Il sera sur la grille de départ de l’Autodrome de Granby, à une date reste à déterminée.
«Ce sera annoncé sous peu. Il y a certaines choses à vérifier du côté de notre calendrier parce qu’on peut courser le lendemain et on pourrait se retrouver avec deux voitures abîmées pour une malchance», explique Alexandre Voghel, l’un des actionnaires du ONE avec le pilote David Hébert, Claude Arel, Kevin Éthier et Stéphane Lévesque.
S’il a piloté des monoplaces en Formule Atlantique, des voitures de NASCAR, d’Endurance, de Tourisme, avec sa BMW, un côte à côte de Rallycross CXE au Grand Prix de Trois-Rivières et même quelques courses sur glace, Marc-Antoine Camirand n’avait encore jamais piloté de stock-car modifié sur terre battue.
Il a admis qu’il s’est fait prendre au mot après avoir déclaré à l’émission de radio de 360 Nitro qu’il aimerait essayer, si l’occasion se présente.
«Une heure plus tard, le téléphone sonnait, raconte-t-il. Au départ, je croyais que ce serait seulement pour quelques pratiques, mais quelques jours plus tard, ils m’ont dit qu’ils voulaient que je fasse des courses. J’ai dit: oh! Ce n’est pas la même chose…»
Un peu nerveux
Même s’il a déclaré qu’il irait surtout pour le plaisir lors de la conférence de presse chez le concessionnaire GM Paillé, le pilote de Saint-Léonard-d’Aston ne cache pas qu’il ressent une certaine dose de pression à l’idée de prendre le départ sur terre battue.
«Oui c’est pour le fun. Ça va me permettre d’ajouter ça à mon bagage d’expérience, mais c’est sûr que le côté compétitif embarque, a-t-il confié en entrevue. Je ne veux pas avoir l’air fou. Sans dire que je vais rouler en avant, parce qu’il y a des gars qui ne font que ça depuis des années, j’espère au moins me tenir en milieu de peloton.»
Marc-Antoine Camirand entend d’ailleurs se donner une journée de pratique avant de se lancer dans le feu de l’action. Comme il n’a jamais piloté ce genre d’engin, il souhaite au moins savoir à quoi s’en tenir.
Son expérience en course automobile lui permettra tout de même de s’ajuster assez rapidement. Après en avoir parlé avec Andrew Ranger et David Hébert, il sait un peu comment une telle voiture peut réagir.
«Ça se rapproche un peu du rallycross et de la glace, mais la carrosserie est plus grosse. Par contre, elle est plus légère qu’en NASCAR. Comme j’ai déjà fait du Formule 1600 et Atlantique, je ne serai pas dépaysé avec des roues ouvertes à l’avant», explique-t-il.
Les réalités de la terre battue et du NASCAR sont tout de même très différentes. «Ce sont des ovales, alors j’ai de l’expérience là-dessus, mais la grosse différence, c’est la piste. En NASCAR, quand c’est sec, c’est la même toute la journée. Tandis qu’en terre battue, elle peut changer du tout d’une session à l’autre.»