La barge Alouette Spirit pourrait ne pas bouger avant le printemps
TRANSPORT MARITIME. La barge Alouette Spirit, échouée depuis le 25 décembre sur le lac Saint-Pierre, ne devrait pas être libérée de sa position avant le printemps.
Selon la compagnie McKeil Marine Limited, propriétaire de la barge Alouette Spirit et du remorqueur Wilf Seymour, les récentes études et analyses menées démontrent que la solution la plus réaliste et la plus sécuritaire serait d’attendre le printemps avant de procéder au déchargement d’une partie de la cargaison qui facilitera le renflouement du navire.
«Il y a trop de glace pour que les autres remorqueurs et les barges puissent approcher l’Alouette Spirit. Ce serait difficile pour l’instant d’effectuer les manœuvres de déchargement et de remorquage», explique Matthew Kendrick, directeur commercial et porte-parole de McKeil Marine, en rappelant que chaque décision prise est communiquée à Transports Canada pour obtenir l’approbation.
Même si cette décision n’est pas définitive, ce scénario envisagé semble représenter la meilleure solution présentement.
La barge transporte une cargaison de lingots d’aluminium et totalise une charge estimée à plus de 13 000 tonnes.
«Il n’y a aucun risque pour l’environnement de la laisser là jusqu’au printemps. Cette décision ne causera pas non plus de problèmes à la navigation dans cette zone et ne causera aucun dommage au navire ou au cargo», précise M. Kendrick.
Avec l’aide de la Garde côtière canadienne, l’entreprise ontarienne assure qu’elle effectuera des inspections régulières de la barge tout au long de l’hiver. Quant à lui, le remorqueur Wilf Seymour sera amarré au port de Trois-Rivières pour être prêt à intervenir rapidement auprès de la barge si nécessaire.
Pour sa part, la Garde côtière canadienne (GCC) surveillera de près le navire jusqu’à ce qu’il soit allégé de son contenu et remorqué. La GCC a exigé à McKeil Marine l’installation d’équipements de positionnement avec télémétrie afin de surveiller les mouvements de la barge.
Depuis l’incident, la Garde côtière demande aux navires qui circulent à proximité de réduire leur vitesse et cette directive sera maintenue jusqu’au renflouement de la barge qui ne cause aucune obstruction au chenal.
Rappelons que le navire avait quitté Sept-îles et se dirigeait à Oswego dans l’État de New-York avant de s’échouer dans le lac Saint-Pierre. Une défaillance électrique aurait affecté les équipements de navigation. Le bris est maintenant réparé.
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