Menaces de mort : six chefs contre Jonathan Chaussé

JUSTICE. Jonathan Chaussé, le jeune homme de 18 ans qui a forcé le confinement complet de deux écoles a comparu derrière le box des accusés au palais de justice de Trois-Rivières, lundi après-midi. C’est là que six chefs d’accusation, dont deux de menaces de mort, ont été portés à son encontre.

L’accusé a appris à la dure que ses gestes, ainsi que ses paroles, peuvent le mener à passer plusieurs nuits derrière les barreaux. Depuis son arrestation, vendredi dernier, Jonathan Chaussé demeure incarcéré à la prison de Trois-Rivières.

Il devra y passer au moins une autre nuit puisque c’est seulement mardi qu’il saura s’il retrouvera sa liberté pour la suite des procédures. Lundi après-midi, la Couronne s’est opposée à sa remise en liberté, notamment en raison de la gravité des accusations qui sont portées contre lui.

« S’il est déclaré coupable, la peine minimale est de quatre ans d’emprisonnement », a souligné la procureure de la Couronne, Me Marie-Eve Paquet.

On se souviendra que vendredi dernier, plus de 750 élèves du Collège de l’Horizon, mais aussi de l’école primaire de l’Académie sportive située juste en face, ont été placés en confinement, vendredi dernier, après que des menaces sérieuses eurent été proférées à l’encontre d’une élève de moins de 16 ans par Jonathan Chaussé.

La situation a aussitôt été prise au sérieux par la Sécurité publique de Trois-Rivières qui a rapidement ordonné une vaste opération policière. La consigne était très claire : personne n’entre ou ne sort des établissements scolaires du secteur Cap-de-la-Madeleine.

Les autorités craignaient que le prévenu, qui n’est pas un élève de l’établissement, se rende sur place pour mettre ses menaces à exécution. Heureusement, l’accusé ne se serait jamais trouvé dans le secteur. Il a été arrêté la journée même à son domicile. 

Menaces à la pointe d’une arme

Ce ne serait pas la première fois que Jonathan Chaussé s’en prend à l’adolescente. Entre le 20 décembre et le 10 janvier dernier, il se serait livré à des voies de fait et aurait braqué une arme sur cette même jeune fille. On lui reproche aussi d’avoir déchargé l’arme en question, un pistolet à plomb, en direction d’un lieu, sachant qu’une personne s’y trouvait.

On a également appris qu’une deuxième élève du Collège de l’horizon aurait été la cible de paroles inquiétantes de la part de Jonathan Chaussé, vendredi dernier. Selon les chefs d’accusation, il aurait menacé « de briser ses fenêtres ».