Éric Roch derrière les barreaux pour 12 ans
JUSTICE. Éric Roch passera les 12 prochaines années en prison sans possibilité de libération avant d’avoir purgé la moitié de sa peine pour de nombreux crimes allant de la séquestration d’une sexagénaire, aux voies de fait à l’endroit d’une ex-conjointe ainsi qu’une série d’introductions par effraction.
À ce chiffre, l’équivalent d’un an et demi de temps de détention préventive a été retranché puisqu’Éric Roch est derrière les barreaux depuis son arrestation le 5 mai 2015.
Outre la peine d’emprisonnement, l’homme de 39 ans a été déclaré délinquant à contrôler tel que recommandé dans le rapport d’évaluation de l’Institut Philippe-Pinel. À sa remise en liberté, il sera donc assujetti à une période de surveillance de six ans.
Compte tenu de la gravité de ses crimes considérés comme les plus graves du Code criminel, de ses nombreux antécédents judiciaires et du risque de récidive élevé, le juge Jacques Lacoursière a estimé que la peine réclamée par le procureur de la Couronne Me Jean-Marc Poirier était raisonnable. La défense, représentée par Me Yvan Braun, avait plutôt suggéré une peine de huit ans de prison pour son client.
Au moment de rendre son jugement, vendredi matin, le juge a rappelé les traumatismes non négligeables qu’on subit les victimes de ses délits. «Selon la loi, notre résidence est considérée comme notre château fort, l’endroit où l’on se sent à l’abri. Ce n’est plus le cas pour bon nombre d’entre eux qui vivent désormais dans l’insécurité et la peur.»
Il a également été accusé de séquestration, de voies de fait causant des lésions, de voies de fait armées et de menaces à l’encontre d’une femme qu’il fréquentait en avril 2015.
Lors d’une dispute, la femme alors enceinte lui aurait dit qu’elle ne voulait pas faire sa vie avec un voleur. Roch ne l’aurait visiblement pas pris puisqu’il l’a notamment serré à la gorge au point où elle a pensé mourir.
Plus tard, l’accusé avouera à son agente de probation avoir passé bien proche de la tuer.
Présente dans la salle lors du jugement, la victime en question n’a pas souhaité que le juge ordonne une interdiction de non-communication entre l’accusé et elle pour le bien de leur enfant commun.
Rappelons que Roch a plaidé coupable à un total de 46 chefs d’accusation. Au cours des 20 dernières années, l’individu en a passé 17 derrière les barreaux.
Le juge croit toutefois que s’il parvenait à régler ses problèmes de toxicomanie, le risque de récidive serait moins grand et il pourrait même devenir un atout pour la société.