Militer pour du changement

Le 28 septembre dernier, une première étape a été franchie pour les personnes militant en faveur de la révision du programme de prothèses mammaires externes. La pétition électronique mise en place par la Trifluvienne Annie Hardy a été déposée à l’Assemblée nationale. Une deuxième étape suivra en décembre, alors que ce sera au tour de la pétition papier de franchir cette étape du processus.

Dans sa démarche, Mme Hardy a pu compter sur l’appui du député de Champlain, Pierre-Michel Auger. C’est d’ailleurs en sa compagnie qu’elle s’est rendue à l’Assemblée nationale la semaine dernière. «C’est fait!, s’est-elle exclamée. C’était spécial et très émouvant se faire applaudir par les membres de l’Assemblée nationale!»

La pétition déposée compte 618 signatures et la prochaine devrait facilement franchir la barre des 3000. Selon Annie Hardy, si le nombre de signataires contraste autant, c’est probablement parce que la façon de signer la pétition électronique était un peu complexe.

«Ça a été un peu plus difficile parce que les gens devaient s’inscrire et confirmer par la suite dans leur boîte courriel. J’ai l’impression qu’on a perdu quelques signatures. Par contre, en magasin, on atteint presque les 2000 signatures», se réjouit celle qui est à la tête de la Boutique Belles de nuit Belles de jour située dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.

La pétition papier circule également à l’hôpital Ste-Marie ainsi que chez Physio Santé, à Victoriaville et Trois-Rivières. «J’ai aussi une dame de Victoriaville qui s’est fixé comme objectif personnel d’obtenir 400 signatures et d’autres partenaires qui s’ajoutent en cours de route.»

À ses yeux, le dépôt de la pétition à Québec n’était qu’un amuse-gueule: «En décembre, on va cogner fort», promet-elle.

Il faut rappeler que le programme de prothèses mammaires externes n’a pas été révisé depuis 1996.  «Les femmes qui doivent subir une ablation complète du sein reçoivent une compensation de 200$ par deux ans, pour un total de 400$ en quatre ans, ce qui leur permet de rembourser la prothèse. Mais le programme ne donne rien aux femmes qui subissent une ablation partielle du sein. Je souhaite que le gouvernement révise ce programme afin que les femmes qui subissent une mastectomie partielle aient les mêmes privilèges que les femmes qui subissent une mastectomie complète. Une femme à qui il manque la moitié d’un sein a les mêmes besoins en confort et en esthétisme qu’une femme qui a subi une mastectomie totale ou radicale», soutient Mme Hardy.