Une blessure coûte la saison à Keith Sanscartier
FOOTBALL. C’est cette année que le Trifluvien Keith Sanscartier a fait le saut avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, formation de la Ligue universitaire de football du Québec. Blessé en début du camp d’entraînement, le demi-défensif n’a jamais pu endosser l’uniforme cette saison.
La saison 2015 du Vert et Or devait être la première expérience au niveau universitaire pour Keith Sanscartier.
«Je me suis entraîné tout l’été avec le Vert et Or et j’avais de bonnes chances de jouer. J’étais utilisé sur plusieurs situations de jeu. Puis, au début du camp d’entraînement, je me suis blessé. J’ai subi une déchirure aux ischio-jambiers de stade 3, donc le pire. C’était mon premier claquage à vie. Je pensais revenir facilement après deux ou trois matchs, mais j’ai parlé à des gens qui ont déjà eu ça pendant deux ou trois mois», confie-t-il.
«J’ai obtenu cinq semaines de congé, et ensuite, il a déchiré de nouveau. Je pensais être guéri plus tard et il a déchiré encore une fois. Dans le fond, on essayait de me faire revenir au jeu, mais je revenais trop vite. C’est vraiment dommage et un mauvais timing, car je n’avais jamais été blessé dans ma carrière.»
Le Trifluvien est tout de même demeuré dans l’entourage de l’équipe.
«Je me suis présenté à tous les meetings et j’ai suivi l’équipe pendant toute la saison. J’ai assisté aux pratiques et aidé les entraîneurs. Je n’ai pas eu le choix d’accepter mon sort.»
Le Vert et Or continue d’épater la galerie et de faire bien paraître ceux qui prétendent que le programme est de plus en plus fort et attirant pour les joueurs. La formation sherbrookoise a conservé un dossier de cinq gains contre trois revers, en plus de livrer toute une bataille aux Carabins de Montréal, en séries éliminatoires, dans un revers serré de 31-24.
«L’équipe a connu une excellente saison, d’autant plus qu’on affrontait deux fois Québec et deux fois Montréal. On a terminé au 3e rang de la ligue et 8e au Canada. Pour l’avoir vécu, nous sommes très bien traités et très bien entourés à Sherbrooke. On nous réserve même des surprises pour 2016 alors on verra l’an prochain.»
Et la suite sur le plan personnel?
«Je vais m’entraîner avec l’équipe cet hiver. Entraînements en salle et pratiques au menu, en fait. Je ne jouerai pas au football dans aucune ligue d’hiver pour ne pas me courir la chance de me blesser à nouveau.»
«Il me reste trois ans d’études, mais deux ans de football universitaire. J’espère que tout ira bien l’an prochain», conclut celui qui étudie en Administration des affaires, profil Ressources humaines.
De bons mots
Son ancien entraîneur-chef avec le Phénix de Trois-Rivières, Pat Dumas, n’avait que de bons mots pour son ex-protégé.
«Ça prend du courage et de la détermination pour faire un retour aux études, premièrement. Et ça prend du désir et de la détermination pour revenir terminer ce qu’il a commencé l’année dernière sur le terrain, sachant qu’il n’a pas eu la chance de se faire voir beaucoup cette saison à cause de ses blessures.»