«L’art m’a sauvé la vie»

«L’art m’a sauvé la vie», confie l’artiste-peintre VéroniKaH.

VéroniKaH souffre d’anorexie depuis près de 35 ans. Aujourd’hui, elle remonte la pente, apprend à reprendre possession d’elle-même, à se respecter et à s’aimer.

«J’ai toujours été une artiste, mais mes parents ne pensaient pas que je pourrais vivre seulement de mon art. J’ai donc fait des études en marketing et j’ai mis mon côté artistique de côté. Il a été étouffé. Là, je travaille à rebâtir mon estime. Si je le fais, c’est parce que j’ai trois gars. Je veux qu’ils soient fiers de leur mère et leur faire passer le message qu’on peut toujours se sortir d’une mauvaise passe», raconte-t-elle.

On retrouve d’ailleurs de la lumière dans chacune des œuvres de l’artiste. Plusieurs horizons également.

«J’aime apporter un côté intrigant à mes toiles. Sur certaines, lorsqu’on les regarde de face, on voit une couleur, mais si on la regarde de côté, on voit une autre couleur. J’aime travailler avec les médiums iridescents. Je travaille aussi beaucoup la texture. C’est intéressant sur le plan visuel et tactile», explique VéroniKaH.

«J’aime faire en sorte que les gens se questionnent devant une toile et leur faire découvrir l’art abstrait et cette idée d’aller au-delà de la première impression», ajoute-t-elle.

VéroniKaH rejoint son public et partage ses états d’âme à travers son art. Certaines œuvres ont été difficiles à réaliser.

«Il faut souffrir pour créer», souligne-t-elle.

Au fil de sa carrière, l’artiste-peintre a remporté plusieurs prix, dont le 1er Grand Prix Spécial du jury du 29e Concours Gala International par le Cercle des Artistes Peintre et Sculpteurs du Québec. Elle a également pris part à de nombreuses expositions collectives en Amérique du Nord (Los Angeles, New York, Toronto, Montréal), en Europe (Londres, Roumanie, Edinburgh, Belgique, Italie) et en Corée du Sud.

Vernissage

Le vernissage de l’exposition de VéroniKaH au Suite 60 (60, rue des Forges) aura lieu ce jeudi (1er mai) , de 17h à 19h.

«Je suis tombée en amour avec l’endroit. J’ai immédiatement aimé son côté chaleureux. D’habitude, les galeries d’art, c’est froid. Je considère que l’art devrait être pensé comme un get together», précise-t-elle.

Elle a voulu créer un petit happening avec ce vernissage, de sorte qu’un pianiste sera aussi sur place pour offrir une prestation.

L’exposition se poursuivra jusqu’au 25 mai.

Ce qui ne tue pas rend plus fort.

VéroniKaH profitera du vernissage du 1er mai pour lancer son livre «Ce qui ne tue pas rend plus fort». Ce livre est un témoignage ayant pour but d’ouvrir des portes à ceux qui traversent des périodes difficiles et de les inspirer à ne jamais abandonner leur rêve.

Ce premier livre aborde son enfance et son cheminement jusqu’à la VéroniKaH d’aujourd’hui. Un deuxième livre est en cours d’écriture: «Plus qu’hier, moins que demain». Ce deuxième livre se tournera davantage vers l’avenir.