La belle parmi les «bêtes»
Isabelle Tremblay sera la seule femme à prendre le départ de l’épreuve de Nascar Canadian Tire du Grand Prix de Trois-Rivières, le 11 août.
Il s’agira de sa troisième participation au Grand Prix qui sera également sa seule course, cette année, en Nascar.
«J’ai fait le Top 10 l’année dernière et cette année, je me visualise sur le podium. Mais il y aura de grands pilotes sur la grille de départ et je m’attends à ce que la compétition soit féroce. On sera tout de même 35 pilotes à prendre part à l’épreuve de Nascar Canadian Tire», souligne Isabelle Tremblay, qui participe à des courses depuis cinq ans seulement.
«J’ai commencé à l’âge où plusieurs pilotes prennent leur retraite. J’étais agente immobilière et c’est par l’entremise d’un client que j’ai commencé à m’intéresser aux voitures et à la course automobile, raconte-t-elle. Il avait une vieille voiture traction 4 cylindres identifiée au numéro 7, qui est mon numéro aujourd’hui. Il me l’a fait essayer et j’ai adoré. Peu de temps après, je remportais ma première course en Formule 1600 sur le circuit Gilles-Villeneuve. J’ai ma place comme n’importe qui sur la piste.»
Isabelle Tremblay n’imagine plus sa vie sans la course automobile.
«C’est plus qu’une histoire de course: c’est l’histoire de ma vie. Je me suis épanouie là-dedans», affirme-t-elle.
Et elle prend les choses au sérieux: entraînement physique quatre jours par semaine, entraînement cardio quotidien, fréquentation du spa pour pratiquer son endurance à la chaleur, visionnement des anciennes courses et pratique en voiture.
«Je suis plus prête que jamais de mon but. C’est certain que la forme physique est importante. Ça prend une bonne dose d’énergie, il faut résister à la chaleur, etc. On n’a pas droit à l’erreur, surtout que c’est un circuit routier en ville. Si on manque une courbe, c’est le mur de ciment qui est là», souligne-t-elle.
Contrôler l’adrénaline
Sur le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières, Isabelle Tremblay sait qu’elle devra rester concentrée et patiente.
«Je pense que je risque d’être plus agressive en partant pour me qualifier vers la moitié de peloton, mais je devrai doser cette agressivité pour qu’elle ne me nuise pas. Je devrai rester patiente et contrôler mon adrénaline pour garder la voiture intacte pour pousser davantage dans les derniers tours. J’ai vraiment hâte et je donnerai mon maximum. Je me sens prête, même si c’est ma seule course cette année», assure la pilote.
Pour en connaître davantage sur Isabelle Tremblay, il faut surveiller la publication prochaine du livre «À chacun sa course», vers la fin du mois d’octobre. Elle racontera son cheminement et quelques moments de vie qu’elle avait envie de partager.
«On m’a dit que je suis trop vieille et que je suis une femme, donc que je ne pourrais pas arriver au niveau où j’en suis. Pourtant, je serai opposée à Andrew Ranger, Louis-Philippe Dumoulin, Alexandre Tagliani et Jacques Villeneuve au Grand Prix», conclut-elle.