Cowboy, baby!

Les Cowboys Fringants, ça vous soulève une foule ça mes amis. Et c’est lorsqu’on les voit sur scène que l’on comprend pourquoi, en moins de temps qu’il n’en faut pour crier «Grand-Messe»!

Un public hétéroclite, éclectique. Des jeunes, très jeune. Des vieux, très vieux. Des indécrottables, qui connaissent toutes les paroles par cœur. Des danseurs, des buveurs, des trippeux, des fêtards. Et même une petite odeur d’années 60 de temps à autre… Bienvenue dans le monde des Cowboys Fringants, où la musique est bien loin de n’être «que du vent», pour reprendre le titre de leur dernier opus. 

«En cette soirée de réjouissances, on est plus que 50 et nous allons manifester tous ensemble», a balancé le chanteur, Karl Tremblay, avant d’entonner La Manifestation. Allusion au contexte politique qui a tôt fait de réjouir une foule comptant de nombreux petits bouts de feutrine rouge. 

Très généreux et énergiques les Cowboys. Sur la scène Loto-Québec, ça sautait comme des puces sur un junkie de fond de ruelle. Même la violoniste, Marie-Annick Lépine, enceinte (presque) jusqu’aux oreilles.

Le genre d’énergie contagieuse qui donne le goût de foncer vers les haut-parleurs pour sentir la musique résonner dans votre cage thoracique plus fort que votre propre cœur. Ou de crier au gars du son de monter le volume.

Le genre de spectacle où il n’est vraiment, mais alors là vraiment pas nécessaire d’être un fan fini pour apprécier la performance.

Le genre de soirée réussie, donc, pour le FestiVoix. Et après laquelle on espère dire «plus qu’hier, moins que demain»!