Faire découvrir le fleuve aux enfants par la poésie
Les vers de l’Ode au Saint-Laurent de Gatien Lapointe et ceux de Marchamps se côtoient et se répondent dans le nouveau recueil de poésie jeunesse J’habite un fleuve.
C’est son éditeur qui lui arrivé avec cette idée d’écrire de la poésie pour enfant sur le fleuve en s’inspirant de l’Ode au Saint-Laurent, qui a marqué le Québec lors de sa parution en 1963.
Le poète trifluvien a pris le temps de relire le poème. Chaque vers lu lui en inspirait un autre. Il s’est laissé porter par les images qui lui venaient en tête au fil de sa lecture de l’Ode au Saint-Laurent.
Il faut dire que le fleuve fait partie du quotidien du Trifluvien depuis toujours. « J’ai grandi près du fleuve. Mon ancêtre s’est installé à Trois-Rivières en 1656. Le fleuve coule un peu dans mes veines », note le poète.
Dans le recueil en prose destiné aux jeunes lecteurs de 9 ans et plus, on découvre plusieurs vers tirés de l’Ode au Saint-Laurent qui mettent la table à la poésie imagée de Guy Marchamps.
« Verlaine disait que la poésie, c’est de la musique avant toute chose. Il ne faut pas chercher à l’analyse et à tout comprendre pour l’apprécier. Tu retrouves la musique de l’auteur, le rythme dans les mots. Pour moi, la poésie, c’est de se laisser bercer par les mots, puis, à un moment, il y a une image que tu aimes qui émerge et tu t’accroches à cette image. »
À travers la poésie, les jeunes lecteurs en apprendront également sur le fleuve Saint-Laurent: sa faune, ses paysages, son histoire, son rôle dans le développement du Québec. « Le recueil est divisé entre le narrateur qui raconte des choses à propos du fleuve, puis, le fleuve qui parle. C’était vraiment chouette à écrire. J’avais envie que les enfants réalisent à quel point le fleuve est au centre de nos vies », indique-t-il.
Guy Marchamps écrit de la poésie depuis 50 ans déjà. Il s’est lancé dans la poésie pour les enfants après avoir lu le recueil du poète italien Gianni Rodari qui écrivait des poèmes pour les plus jeunes.
« Ce qui se trouvait surtout à cette époque, c’était des rimes pour des rimes seulement. Je trouvais ça un peu gnangnan. Mais le livre de Gianni Rodari m’a montré ce que pouvait être la poésie jeunesse. Ça m’a donné envie d’écrire des poèmes pour enfants parce que c’était brillant, drôle et intelligent. Ce recueil m’a vraiment donné un élan en ce sens », raconte-t-il.
Depuis 2007, il a publié sept autres recueils destinés aux enfants dès l’âge de cinq ans.
Prochainement, Guy Marchamps publiera ses chroniques « Sur le chemin des petits cailloux » chez Dramaturge Éditeur. Il s’agit d’une série de petits textes que l’écrivain publiait sur Facebook. Cet hiver, il lancera également un recueil de pensées.