Nouveau chapitre pour André Tourigny
Cet automne, le Nicolétain André Tourigny amorcera un nouveau chapitre de sa carrière d’entraîneur de hockey. En même temps, il écrira une page d’histoire au sein de laLigue nationale de hockey (LNH) en étant à la barre de la nouvelle formation de l’Utah.
Ses troupes (les Coyotes de l’Arizona) ont été avisées en avril dernier qu’elles déménageraient à Salt Lake City à partir de la saison 2024-2025, et qu’elles seraient désormais la propriété du Smith Entertainment Group (SEG), de Ryan et Ashley Smith. Ryan Smith est aussi propriétaire du Jazz de l’Utah, dans la NBA, et copropriétaire du -Real Salt Lake, dans la MLS.
«L’organisation du Jazz nous a vraiment accueillis d’une façon exemplaire. Tout était bien organisé, que ce soit au niveau des agents d’immeubles, des services de déménageurs et autres choses du genre. Ils se sont assurés de répondre à nos besoins et à nos disponibilités. Chaque membre de l’équipe a été relogé. Tout le monde est bien installé. Moi, je suis installé avec ma femme depuis le 2 juillet», mentionne M. Tourigny, dont les trois enfants, maintenant adultes, demeurent au Canada. «Un de mes fils est à l’Université d’Ottawa, l’autre à l’Université à Montréal, tandis que ma fille travaille pour Revenu Canada», souligne l’ancien entraîneur-chef des Estacades de Trois-Rivières (Midget AAA).
Il concède que des déménagements, il y en a rarement dans la LNH. Mais dans ce cas particulier, ses troupes ne semblent pas trop déstabilisées. «Là où l’adaptation devra se faire, c’est dans le quotidien: l’école, le docteur, les points de repère, ces choses-là. Mais d’un autre côté, c’est très excitant! L’organisation du Jazz est contente qu’on arrive, les propriétaires sont super emballés, les fans sont incroyables… Partout où l’on va, les gens nous reconnaissent déjà, alors c’est vraiment le fun! Honnêtement, on sent une énergie exceptionnelle.»
André Tourigny souligne que tout le monde appréciait vraiment Phoenix, « une ville extraordinaire où il fait bon vivre ». Mais la page est maintenant tournée, et l’entraîneur-chef de la nouvelle organisation de l’Utah entrevoit un bel avenir pour la suite de l’aventure. «L’organisation du Jazz compte le même nombre d’employés que celle des Maple Leafs; ça vous donne une idée de sa taille! -On n’a pas été reçu juste un peu! Honnêtement, c’était vraiment fantastique. C’est une organisation qui est très bien rodée. On ne part pas complètement de zéro non plus; c’est toute l’organisation hockey qui est déménagée. On n’a pas un nouveau staff, un nouveau directeur général ou un alignement complètement différent», témoigne M. Tourigny.
À ce sujet, sa formation devrait compter quatre nouveaux joueurs l’an prochain, soit John Marino, Ian Cole, Kevin Stenlund et Mikhail Sergachev. «Ensemble, les trois derniers cumulent cinq coupes Stanley», souligne celui qui a également oeuvré comme entraîneur-adjoint à Denis Francoeur chez les Cataractes de Shawinigan.
Ces vétérans, estime-t-il, se grefferont à un noyau formé de jeunes joueurs de moins de 26 ans très talentueux, comme Logan Cooley (20 ans), Dylan Guenther (21 ans), Josh -Doan (22 ans), Matias Maccelli (24 ans) ou Sean Durzi (25 ans).
«On est une jeune équipe. On aime la direction où l’on s’en va. On a beaucoup de potentiel avec les jeunes actuels et les autres qui s’en viennent (Maveric Lamoureux, Cole Beaudoin). Sans oublier que Sergachev et Marino n’ont encore que 26 ans, tout comme Clayton Keller (33buts).»
Il se dit également satisfait de la courbe de progression de son équipe, la comparant à celle du Canadien de Montréal. «Les trois dernières années, nous avons terminé un peu devant eux au classement», fait-il remarquer.
Il vise à ce que cette progression se poursuive, ne perdant jamais de vue son objectif ultime qui est de gagner la Coupe Stanley, évidemment. Pour y parvenir, il se concentre sur le chemin à parcourir: «À titre d’exemple, je dis souvent que si quelqu’un commence à monter l’Everest en fixant juste le sommet, il risque de s’enfarger dans la première roche en bas! L’important, c’est de déterminer où l’on veut aller, puis de faire ce qu’il faut au quotidien pour y parvenir. Dans notre cas, on sait qu’on a une meilleure équipe que l’an dernier: on veut que ça se reflète sur la glace, et terminer en meilleure position que lors de la dernière saison.»
André Tourigny a hâte d’amorcer la prochaine saison dans le nouvel amphithéâtre: «À Phoenix, pour ceux qui l’ont vécu, c’était petit, mais néanmoins très bruyant. Il y avait beaucoup d’ambiance. Ce sera la même chose à Utah, j’en suis sûr, parce que dans la NBA, c’est l’aréna le plus bruyant. On s’attend à ça, surtout après ce qu’on a vécu quand l’équipe a été présentée à la foule là-bas. C’était magique, alors on a bien hâte de voir ça.»
L’équipe de l’Utah sera de passage à Montréal le 26 novembre.