Vivre les Jeux olympiques de l’intérieur
Le Mauricien Pierre-Yves Rousselle doit se pincer chaque jour. Non seulement il se trouve à Paris pour les Jeux olympiques, mais il y travaille à la Maison du Canada. Et entre deux quarts de travail, il se permet d’assister à certaines compétitions.
« C’est un rêve! Je dois me pincer chaque jour. J’essaye de profiter au maximum de chaque moment. Je suis vraiment chanceux d’avoir mes amis de Proaxion qui me permettent de vivre ça. L’accueil était incroyable. On a été reçu par le Comité olympique canadien qui nous prend en charge. On a exactement les mêmes vêtements que les athlètes », exprime Pierre-Yves Rousselle.
C’est l’entreprise trifluvienne Proaxion qui est responsable de la désinfection pour le Canada. « Proaxion en est à sa troisième participation à des Jeux olympiques. L’entreprise est engagée par le Comité olympique canadien pour la gestion sanitaire entourant les athlètes. On a une équipe au village olympique, il y a une ressource additionnelle qui est moi attitrée à la Maison du Canada. Les athlètes, les membres de la famille et les amis fréquentent la Maison du Canada. Mon rôle est de voir au processus de désinfection, la qualité de l’air. Tout pour éviter une contamination », explique M. Rousselle.
Ce dernier arrive très tôt le matin pour la désinfection de l’endroit. « J’ai un quart de travail coupé. En soirée, je reviens sur place comme la Maison est bondée de gens pour assister aux compétitions. Entre 1000 et 2000 personnes par jour passent à la Maison du Canada. »
L’emplacement de la Maison du Canada est dans la Cité des sciences. Il s’agit de la seule nation qui est à l’intérieur de la cité.
Le Mauricien a notamment été spectateur pour une compétition de volley-ball de plage, dont le site est à proximité de la tour Eiffel. « J’ai capoté. À 22h, la tour s’illumine. Je me suis pincé en me demandant si j’allais perdre connaissance. C’était trop beau pour un humain ce moment que j’ai vécu. J’étais sur le pont Alexandre III pour le triathlon. C’était magnifique! Je ne pensais pas vivre des émotions comme ça au Stade de France pour voir le rugby à 7. Ce sport a été une découverte pour moi. J’ai vu un match des Canadiennes et de l’équipe de France. Les Français sont incroyables dans tous les sports. C’est exceptionnel comment ils encouragent leurs athlètes. On retrouve les hymnes français dans tous les sports. »
Samedi, Pierre-Yves était au stade de France pour assister à plusieurs finales en athlétisme, dont le 5000 mètres, le lancer du marteau et du disque, et la demi-finale du 100 mètres avec la Québécoise Audrey Leduc, qui est commanditée par TopTop, l’entreprise de sa conjointe Rachel Frigon.
Bien entendu, c’était un incontournable pour celui qui résidait à Shawinigan d’assister au combat de Tammara Thibeault mercredi dernier. « Tammara était ma voisine quand je restais à Shawi, elle était à trois rues de chez nous. Je la croisais au Gym Impact où elle s’entraînait. C’était naturel pour moi d’être là. Je lui souhaitais beaucoup plus. Je suis déçu pour elle. On a crié fort pour l’encourager. C’est certain que c’était un incontournable d’être là pour notre Shawiniganaise. »