Le gardien Sergei Bobrovsky est au sommet de son art pour les Panthers de la Floride
EDMONTON — Le casier de Sergei Bobrovsky dans le vestiaire de la Floride est un sanctuaire. Un crucifix en or est suspendu à une chaîne. À côté, on retrouve un pompon de prière orthodoxe bleu royal.
Et jusqu’à maintenant, le gardien de but des Panthers joue un rôle tout à fait divin dans cette finale de la Coupe Stanley. Le Russe a clairement été la vedette de cette série, arrêtant 82 tirs sur 86 au fil de trois victoires en autant de matchs.
Jeudi soir, il a réalisé plusieurs arrêts spectaculaires dans le gain de 4-3 des Panthers au Rogers Place.
Alors que le score était à égalité 1-1 au milieu de la deuxième période, il a repoussé Zach Hyman — le meilleur buteur des séries éliminatoires de la LNH — sur une échappée partielle, puis s’est ajusté pour repousser la tentative de Connor McDavid de loger le rebond derrière lui.
Quelques minutes plus tard, les Panthers ont marqué trois buts rapides qui ont eu pour effet de faire taire les partisans des Oilers. En fin de match, alors qu’il cherchait à préserver une avance d’un but, Bobrovsky a écarté ses jambières pour bloquer un tir de Ryan McLeod.
Et il s’amuse.
«C’est une formation offensive très talentueuse», a déclaré Bobrovsky à propos des Oilers. «Ce sont des gars intelligents et ils vont faire des jeux. Il suffit de se concentrer sur chacun d’entre eux, et c’est un défi amusant.»
Bobrovsky sort beaucoup de son demi-cercle pour défier les tireurs. Il écarte les patins vers le bas, mais penche le haut de son corps vers l’avant, empêchant ainsi le tireur de faire passer la rondelle par-dessus l’une ou l’autre de ses épaules.
La force de sa ceinture abdominale et son équilibre sont dignes d’un gymnaste.
«Vous avez cette confiance en lui, dans le filet», a déclaré Paul Maurice, l’entraîneur-chef des Panthers.
«Si quelque chose se dérègle — et ça va se produire, peu importe le niveau d’intensité de votre jeu défensif, peu importe la qualité de votre structure — , ces gars-là vont profiter d’opportunités (de marquer). Et c’est son rôle.»
Avant la troisième période du troisième match, seulement deux joueurs des Oilers — Mattias Ekholm et Warren Foegele — étaient parvenus à le déjouer depuis le début de la finale.
Bobrovsky a accordé des buts à Philip Broberg et McLeod au troisième vingt du duel de jeudi, mais a résisté à la poussée tardive des Oilers.
Les Oilers ont dominé les Panthers au chapitre des tirs aux buts dans deux des trois matchs, mais cela n’a pas eu d’importance. Et aucune des grandes vedettes des Oilers — Hyman, McDavid et Leon Draisaitl — n’a trouvé le fond du filet contre Bobrovsky.
«Dans deux des trois matchs, nous avons atteint ou dépassé les objectifs que nous nous étions fixés en ce qui concerne le nombre d’occasions que nous créons», a analysé l’entraîneur-chef des Oilers, Kris Knoblauch.
«Dans les matchs 1 et 3, nous avons suffisamment bien joué pour marquer des buts. Nous nous mettons dans des positions suffisamment bonnes pour marquer des buts.»
Knoblauch ajoute que son équipe ressent de la frustration, mais qu’elle n’a pas l’intention d’abandonner.
Les Oilers sont sur le point d’être balayés en finale de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 1983, lorsque les Islanders avaient remporté leur quatrième championnat d’affilée face à une équipe albertaine menée par un jeune Wayne Gretzky.
Les Panthers auront l’occasion de compléter un tel balayage samedi soir, au domicile des Oilers.