LPHF: la défenseuse de Montréal Erin Ambrose mérite deux récompenses individuelles

SAINT PAUL — Le rendement d’Erin Ambrose lors de la première saison de la Ligue professionnelle de hockey féminin n’est pas passé inaperçu à Montréal ni dans les cercles du circuit. Au point où elle a mérité deux récompenses lors de la toute première cérémonie de remises des trophées individuels de l’histoire de la LPHF tenue mardi après-midi.

Ambrose a été choisie défenseuse de l’année devant Megan Keller (Boston) et Ella Shelton (New York) à l’issue d’une saison où elle a récolté 18 points en 24 matchs, dont quatre buts, inscrit sept points en avantage numérique et affiché un ratio défensif de plus-5.

Ces statistiques ont aussi aidé la joueuse de l’équipe montréalaise à se tailler une place au sein de la première équipe d’étoiles de la LPHF, en compagnie de sa coéquipière Marie-Philip Poulin.

«Les récompenses individuelles sont un peu douces-amères. La chose la plus importante que j’aurais aimé avoir, c’est la coupe Walter», a admis Ambrose, lors d’une visioconférence.

«Mais dans l’ensemble, je suis honorée, surtout que mon nom soit associé à ceux d’Ella Shelton et de Megan Keller. Toutes deux ont connu des années phénoménales. C’était une année spéciale, et je suis reconnaissante d’avoir pu être nommée défenseuse de l’année.»

Au fil de sa discussion avec les représentants des médias, Ambrose est revenue sur le moment qui l’a le plus marquée au cours de cette saison inaugurale. Et elle n’a eu aucune difficulté à l’identifier.

«Sans aucun doute le match du Centre Bell. Ce moment a été monumental dans le sport féminin. C’est quelque chose que je chérirai pour le reste de ma vie, et pas seulement pour le reste de ma carrière. Ce sont 21 000 personnes qui sont venues nous soutenir. Il est difficile de mettre des mots sur ce que nous avons réussi à faire ce jour-là.»

Par ailleurs, il était clair que Ambrose a hâte à la prochaine saison, qui pourrait lui permettre d’évoluer sur une base régulière avec Cayla Barnes, la défenseuse que la directrice générale Danièle Sauvageau a réclamée en première ronde du repêchage tenu lundi soir.

Surtout, toute son attention et son énergie iront dans sa préparation afin d’aider Montréal à ravir le championnat des séries éliminatoires, après une élimination crève-cœur en trois matchs consécutifs contre Boston, tous en prolongation, en demi-finale.

«Je pense qu’il sera assez facile de me motiver l’été prochain. Il y a beaucoup de choses que je veux accomplir en tant qu’athlète individuelle pour m’assurer que je peux avoir le meilleur impact possible pour apporter une coupe Walter à Montréal. Et cela commence par l’entraînement estival, cela commence par ce que je dois faire avant la saison. J’aime les assises que nous avons à Montréal et le leadership que nous avons à Montréal.»

Une autre joueuse de l’équipe de Montréal a été honorée, soit l’attaquante Maureen Murphy, qui a mérité le prix «Hockey For All Award» qui vient récompenser l’implication communautaire.

Intéressée par la santé et le bien-être, Murphy s’est impliquée au sein de diverses organisations communautaires à Montréal tout en poursuivant ses études en droit.

Deux trophées pour Spooner

Par ailleurs, à l’exception de sa sélection au sein de la première équipe d’étoiles, Poulin est repartie les mains vides malgré le fait qu’elle était en lice pour deux honneurs individuels, soit celui remis à l’attaquante de l’année ainsi que le trophée Billie-Jean-King, décerné à la joueuse la plus utile à sa formation.

Dans les deux cas, le comité de sélection composé de 18 personnes a opté pour Natalie Spooner de l’équipe de Toronto.

Spooner a dominé la ligue aux chapitres des buts (20), neuf de plus que les deux suivantes, et des points (27). Elle a enregistré une moyenne de 1,13 point par partie, la meilleure du circuit.

«C’est encore un peu surréaliste. C’est un tel honneur. Je pense à notre équipe de Toronto et aux succès que nous avons connus cette saison. Il y a eu tellement d’éléments qui m’ont permis de connaître le même succès. J’ai eu l’occasion de jouer avec des joueuses extraordinaires et notre équipe a fait en sorte qu’il soit agréable de venir à la patinoire tous les jours. Je ne peux pas imaginer une meilleure première année dans la LPHF», a déclaré Spooner.

Son rendement lui a valu d’être nommée sur la première équipe d’étoiles, tout comme la gardienne Kristen Campbell (Toronto), Shelton et l’attaquante Alex Carpenter (New York).

Dans le cadre d’une journée faste pour l’équipe de Toronto, Campbell a aussi été élue gardienne de l’année et Troy Ryan, entraîneur-chef de l’année, une catégorie où Kori Cheverie représentait Montréal.

Enfin, Grace Zumwinkle, de la formation du Minnesota, a été nommée recrue de l’année.

Zumwinkle a notamment eu l’insigne honneur de réussir le premier tour du chapeau de l’histoire de la ligue, un exploit qu’elle a réalisé contre Montréal, le 6 janvier dans un gain de 3-0.