Saison 2024: 5 aspects à surveiller chez les Alouettes de Montréal

MONTRÉAL — Contre toute attente, les Alouettes de Jason Maas ont remporté la coupe Grey en disposant des Blue Bombers de Winnipeg 28-24 dans le match ultime en novembre dernier. Jeudi, la troupe montréalaise lance sa campagne 2024 au domicile des Bombers. Voici cinq éléments à surveiller chez les Alouettes cette saison:

Cody Fajardo

On peut dire sans se tromper qu’à son arrivée à Montréal, Fajardo était «en reconstruction». Sa confiance avait été lourdement minée en Saskatchewan, où on l’a pratiquement sorti de la ville couvert de plumes et de goudron. Montréal — et Danny Maciocia surtout — l’a accueilli à bras ouverts, lui offrant un pacte de deux saisons, prolongé depuis. Il n’a pas déçu.

Il a dominé le circuit Ambrosie en 2023 avec 71,6 % de passes complétées (317 en 443), étant l’un des trois quarts seulement à surpasser le seuil des 300 passes complétées. Ses 3847 verges de gains lui ont conféré le cinquième rang de la LCF, comme ses 14 passes de touché.

Fajardo amorce cette campagne dans un état d’esprit complètement à l’opposé de celui dans lequel il se trouvait l’an dernier, au grand plaisir des Alouettes, et au grand dam du reste de la ligue.

Les receveurs

Pas moins de 22 receveurs s’étaient présentés au camp des Alouettes l’an dernier. Ce groupe, d’abord une armée de points d’interrogation, s’est finalement avéré être l’un des meilleurs de la ligue, mené par Austin Mack.

Mack a été si bon qu’il s’est trouvé du boulot dans la NFL, mais le groupe est entre bonnes mains avec Tyson Philpot, Tyler Snead, Kaion Julien-Grant et Cole Spieker.

Partant dès le premier match de jeudi, il faudra voir si le receveur recrue Charleston Rambo — qui a été si bon que les Alouettes ont congédié Tevin Jones, leur grosse acquisition de l’hiver — pourra reproduire ses exploits du camp et des matchs préparatoires.

Ligne à l’attaque

Elle a connu tant d’ennuis en début de saison qu’on se demandait si Fajardo allait terminer l’année sur ses deux jambes. Les joueurs nous parlaient alors de communication et d’acclimatation. Ils avaient raison: une fois qu’ils ont trouvé «les bons canaux», leur jeu s’est replacé et Fajardo a disposé de beaucoup plus de temps. À un point tel, d’ailleurs, qu’il a passé la majeure partie de la finale sans être embêté.

Le côté droit a été quelque peu remodelé avec Philippe Gagnon qui remplace Kristian Matte comme garde à droite, épaulé de Josh Donovan au bout de la ligne. Restera à voir si ces deux éléments perturberont ou non la cohésion de la ligne.

Défense

S’il y a une constance chez les Alouettes, surtout depuis l’arrivée du coordonnateur Noel Thorpe, c’est la défense. L’unité est pratiquement inchangée, surtout dans la tertiaire, où on retrouve toujours Marc-Antoine Dequoy, Darnell Sankey, Reggie Stubblefield, Tyrice Beverette, Najee Murray et Dionte Ruffin.

Sur la ligne, le seul changement notable est le départ de Lwal Uguak pour la NFL. Il a été remplacé par le vétéran ailier défensif Isaac Adeyemi-Berglund. En fait, le seul point d’interrogation de cette ligne défensive est…

Shawn Lemon

Ce n’est pas en raison de son jeu que Lemon représente un point d’interrogation, mais plutôt en raison de son statut.

Techniquement, il est sous le coup d’une suspension d’une durée indéterminée de la part de la LCF pour avoir parié sur des matchs du circuit Ambrosie en 2021. Lemon a même annoncé une retraite surprise en avril, avant d’effectuer un retour encore plus surprenant au camp des Alouettes le 14 mai, portant au passage cette suspension en appel.

Tant que l’appel n’a pas été entendu, Lemon peut jouer. Ce que les Alouettes espèrent, c’est que la ligue trouve son comité d’appel afin que l’audience ait lieu et qu’une décision soit prise rapidement. De cette façon, si Lemon doit purger une suspension, il ne le fera pas en fin de saison ou pire, pendant les éliminatoires.

Comment une ligue professionnelle peut mettre si longtemps à rassembler son comité d’appel? Voilà une question pour son commissaire, Randy Ambrosie.