Des pistes de solution émergent du Forum sur la cohabitation sociale

Plusieurs pistes de solution visant à favoriser une meilleure cohabitation sociale et à améliorer certains enjeux reliés à l’itinérance ont émergé du Forum sur la cohabitation sociale, qui avait lieu aujourd’hui.

Les participants ont proposé différentes idées pouvant être mises en place à court, moyen et long terme visant des secteurs précis, soit le centre-ville, le quartier Saint-Philippe, le Bas-du-Cap, ainsi que les secteurs Sainte-Marguerite, Sainte-Cécile et Saint-François-d’Assise. 

Il a beaucoup été question de sensibiliser davantage les citoyens et de démystifier le concept de l’itinérance pour favoriser plus d’empathie.

D’autres ont suggéré de mettre à contribution les personnes marginalisées dans des plateaux de travail dans le but de mieux les inclure dans la société tout en les accompagnant, ainsi que de mettre en place un réseau de sentinelles.

Plusieurs ont mentionné qu’il serait intéressant d’offrir un lieu supervisé où l’on retrouve des toilettes et des douches pour les personnes en situation d’itinérance, de même qu’un espace de rangement pour leurs effets personnels. La mise en place d’une patrouille policière à pied au centre-ville durant l’été a également été proposée.

Développer des projets culturels comme leviers d’intervention, offrir des ateliers culturels dans les milieux fréquentés par les personnes itinérantes, ajouter du mobilier urbain comme des bancs et des poubelles, accentuer la proximité des intervenants des différents milieux, former les entreprises et les organismes sur les bonnes pratiques et disposer d’un endroit ressource pour les citoyens qui souhaitent aider font partie des pistes de solution ayant émergé du forum.

Une plateforme de don annoncée

Déjà une première initiative a été annoncée pour l’été. Centraide Mauricie/Centre-du-Québec et la Ville de Trois-Rivières mettent en place une plateforme de financement pour collecter les dons de la collectivité.

« Il y aura des panneaux avec des codes QR qui permettront de faire des dons aux organismes qui travaillent auprès des personnes dans la rue, explique Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières. Ce sont des entrepreneurs du centre-ville qui ont proposé cette idée.  Toute une campagne sera mise en place pour informer les gens qui fréquentent le centre-ville pour préciser comment contribuer s’ils le désirent. »

Les fonds amassés seront distribués par Centraide aux organismes membres du Comité intersectoriel en itinérance. Cela se veut une alternative aux citoyens qui souhaitent aider concrètement les personnes en situation d’itinérance qui ne savent pas par où passer pour le faire.

« Ce sera très simple et, l’avantage, c’est que toute personne qui fera un don de 20$ ou plus recevra automatiquement un reçu, ajoute Marc H. Plante, directeur du développement et des partenariats chez Centraide Mauricie/Centre-du-Québec. On ne sait jamais quand on peut franchir la ligne de vulnérabilité qui mène à la rue. Ça ne réglera pas tout, mais ce sera l’occasion de donner une chance aux gens vivant une situation de vulnérabilité d’avoir un quotidien un peu plus normal. »

Tous les détails entourant cette plateforme et la façon dont sera répartie l’argent parmi les organismes seront dévoilés le 3 juin prochain.

D’autres initiatives pourraient également être mises en place à temps pour la saison estivale. La Ville de Trois-Rivières travaillera également sur un plan d’action concerté qui devrait être terminé et présenté en décembre prochain.

Le dossier de la halte douceur reviendra au conseil municipal dans les prochains mois. Les élus devront statuer sur la suite des choses, à savoir si l’usage de la halte douceur sera officiellement autorisé dans le secteur.

« Ce qui était intéressant aujourd’hui, c’est de voir que plusieurs personnes étaient à la fois conscientes du besoin et des impacts que ça a sur la communauté. On parle ici d’acceptabilité sociale. C’est important de pouvoir faire la bonne action, s’assurer d’avoir le bon emplacement. Ce n’est pas de le voter dans l’empressement. Il faut faire les choses correctement », conclut le maire.

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