Azaelle, mordue de lutte depuis bientôt 10 ans
Janik Bélanger n’a jamais été fan de lutte, ni même à la télévision. Elle pratiquait des arts martiaux, certes, mais jamais sans s’être intéressée à la lutte. Puis un jour, un ami l’a amené voir un gala de lutte, à Shawinigan, et ce fut le coup de foudre.
En effet, l’athlète de 22 ans à l’époque y a aussitôt vu l’occasion de mélanger deux de ses passions, soit les sports de combat et le théâtre, de sorte qu’elle lutte depuis tout près de 10 ans maintenant.
« La plupart des gens que je côtoie regardaient la lutte avec leurs parents ou leurs grands-parents. Moi, je ne connaissais pas ça du tout (rires). Je suis allée voir un gala de lutte à Shawinigan avec un de mes amis du Cégep et j’ai tout de suite voulu essayer ça. De fil en aiguille, je suis là depuis neuf ans », lance la Bécancouroise d’adoption.
« Pour moi, je venais mêler le théâtre et le sport, comme du théâtre extrême si on veut. C’était parfait! (…) Ça me fait un horaire assez chargé. J’ai en moyenne un spectacle par week-end, mais j’ai aussi des week-ends de deux et trois spectacles, même. En janvier, j’ai des spectacles tous les samedis. L’été, on est très actif aussi. Ce ne sont pas des shows réguliers et on se déplace beaucoup. »
Celle qui incarne Azaelle lutte principalement à la Fédération Canadienne de Lutte (FCL), de Shawinigan, et dans la North Shore Pro Wrestling (NSPW), de Québec.
« C’est sûr que c’est très physique et des blessures surviennent. Les premières semaines d’entraînement, c’est dur pour le corps. Il n’est pas habitué à prendre de tels impacts. Je me suis moi-même déchiré un ligament du genou dernièrement et j’ai dû m’absenter du ring pour une certaine période. Mais c’est le fun! », ajoute-t-elle.
« Le plus difficile, c’est qu’il y a beaucoup d’ego et de petites cliques, donc il faut se faire accepter parfois, et c’est plus difficile. Pourtant, c’est dans le milieu « Amateur » qu’on souhaiterait que tout le monde s’entende bien et que tout le monde s’entraide, et malheureusement, ce n’est toujours pas le cas. De mon côté, j’ai la chance d’être très bien entourée, avec de bons amis, avec qui on se supporte entre nous. »
Chose certaine, la native de Notre-Dame-du-Mont-Carmel se plaît dans son sport, elle qui approche sa dixième année de carrière. Elle n’entend pas délaisser le costume pour le moment.
« J’aime ça et je veux continuer tant que la santé va me le permettre, lance-t-elle. Je vais peut-être m’éclipser quelques mois parce qu’on veut fonder notre petite famille, mais je voudrais revenir après, c’est certain. C’est un bon show et j’invite les gens à venir voir une soirée de lutte de la FCL, à Shawinigan », conclut-elle.