Des outils qui peuvent faire toute la différence

La Table régionale de l’éducation de la Mauricie (TREM), qui prend part au mouvement de la Grande semaine des tout-petits, a dévoilé ses tout nouveaux outils destinés aux parents des enfants qui entreront en maternelle sous peu. L’objectif est d’assurer le développement optimal des enfants afin que leurs premières expériences dans le milieu scolaire se passent le plus harmonieusement possible. 

C’est lors d’une activité d’information et de réseautage, organisée pour les milieux qui travaillent auprès des enfants de 0 à 5 ans, que la TREM a lancé ses nouveaux outils « Ouvrons ensemble les portes de l’école ». Au total, ce sont huit thématiques qui sont abordées, s’accompagnant chacune d’un feuillet informatif simplifié. Les thématiques sont séparées en deux catégories, soit ce que les enfants devraient généralement être en mesure de faire ou savoir pour faciliter leur entrée à la maternelle, et ce qui n’est pas nécessaire et qui sera plutôt travaillé par l’école. 

« Pour mettre en œuvre notre conception d’outils, on a eu la chance de travailler avec des partenaires exceptionnels, a lancé Méliza Lottinville, chargée de projets à la TREM. On présente des outils représentatifs de la réalité des gens, simples à comprendre et qui captent l’attention des parents. On a aussi créé des outils qui respectent différents milieux. Bref, on veut démystifier ce qui est nécessaire ou non nécessaire avant la rentrer à maternelle. »

La TREM a pu compter sur la contribution des milieux communautaires, des centres de la petite enfance et des milieux scolaires, avec qui elle collabore afin de mettre en place des actions qui répondent aux besoins identifiés dans la région, pour élaborer et concevoir lesdits outils. « Connaître les vulnérabilités de nos enfants, c’est nous donner la chance de pouvoir établir les meilleures stratégies pour les aider à réussir. À la TREM, nous continuerons d’unir nos forces et nos efforts à celles des autres organisations pour favoriser l’égalité des chances et le développement du plein potentiel de nos enfants », a pour sa part témoigné Mélanie Chandonnet, directrice générale à la TREM.

« Les outils qu’on lance sur les transitions scolaires vont aider les parents sur ce qu’on doit faire et ne pas faire lorsque mon enfant rentre à la maternelle. Parfois, il existe plusieurs mythes autour du sujet. Est-ce que mon enfant doit savoir compter, est-ce qu’il doit savoir attacher ses souliers ou est-ce qu’il doit savoir aller aux toilettes? Ça peut nous mettre une pression comme parent alors on offre des outils qui viennent démystifier tout ça. »

Un portrait préoccupant pour la Mauricie 

La vice-présidente et représentante du Secteur municipal à la TREM, Nancy Mignault, a profité de l’occasion pour mentionner que la plus récente « Enquête québécoise sur le développement des enfants » à la maternelle brosse un portrait peu reluisant de la Mauricie en ce qui concerne les domaines de développement de nos tout-petits.

« En Mauricie, on ne fait pas bonne figure, a-t-elle témoigné. La vulnérabilité de nos enfants est en hausse dans tous les domaines de développement touchés par l’enquête. C’est donc de notre devoir maintenant de prendre acte de ces données, de nous relever les manches et de ramer ensemble dans la même direction pour aider nos tout-petits. L’enquête, réalisée en 2022, a identifié une hausse de la vulnérabilité de nos enfants de maternelle 5 ans dans tous les domaines de développement touchés par l’enquête, dont deux qui ont des proportions significativement plus élevées que le reste du Québec, soit les compétences sociales et le développement cognitif et langagier. »

« En chiffres, pour ce qui est de la proportion d’enfants vulnérables dans le domaine des compétences sociales, elle est passée de 9,3% en 2017 à 12,2% en 2022, ce qui nous place parmi les régions affichant une proportion significativement plus élevée d’enfants vulnérables dans ce domaine que le reste de la province. Pour ce qui est du domaine du développement cognitif et langagier, la proportion de nos enfants vulnérables dans ce domaine est passée de 12,7% en 2017. Voilà pourquoi c’est notre devoir de prendre acte de ces données et de se relever les manches pour nos tout-petits », a-t-elle conclu.