L’UQTR obtient 805 000$ en subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation
Deux projets portés par des chercheurs de l’Université du Québec à Trois Rivières (UQTR) ont obtenu des subventions totalisant 805 268$ provenant du Fonds des leaders John-R.-Evans, de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).
L’impact des changements climatiques dans les régions arctiques du Canada (400 630 $), de même que l’acquisition d’équipement spécialisé pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans le développement de l’obésité et dans la douleur chronique (404 638 $), sont au cœur de ces octrois.
Le premier projet, intitulé Impact de l’arbustification sur les échanges d’énergie, d’eau et de carbone entre le sol et l’atmosphère dans les régions du pergélisol, est piloté par les professeurs Alexandre Roy, Christophe Kinnard et Vincent Maire, du Département des sciences de l’environnement.
Les changements climatiques ont des impacts majeurs dans les régions arctiques du Canada, où l’on observe une augmentation disproportionnée des températures par rapport aux autres régions du monde. Cette augmentation a entraîné un verdissement général de l’Arctique, nommé « arbustification », qui a changé la structure des écosystèmes y vivant et entraîné des modifications quant aux échanges d’énergie, d’eau, de carbone et de nutriments entre le sol et l’atmosphère.
L’impact de ces changements est toutefois incertain. C’est dans cette optique que les professeurs Roy, Kinnard et Maire, ainsi que leur équipe, travailleront au déploiement d’une infrastructure permettant de mesurer de façon précise et quasi continue ces flux, et d’autres variables liées à eux. Les résultats du projet, globaux et spécifiques aux saisons, auront des retombées déterminantes pour les gouvernements, l’industrie et les communautés indigènes, puisqu’ils permettront de développer des stratégies d’atténuation et d’adaptation pour faire face aux impacts du changement climatique dans les régions du pergélisol.
Le second projet à avoir reçu du financement est dirigé par les professeurs Alexandre Fisette, du Département de biologie médicale, et Mathieu Piché, du Département d’anatomie. Il s’intitule Plateforme de phénotypage métabolique et de sensibilité thermique. Les professeurs Fisette et Piché sont porteurs de cette demande d’infrastructure de recherche qui vise à acquérir de l’équipement spécialisé (cages de phénotypage métabolique pour souris et appareil d’évaluation de la sensibilité thermique) pour leurs travaux et ceux de plus de 20 de leurs collègues. Grâce aux cages de phénotypage métabolique, il sera possible de mesurer différents paramètres métaboliques tels que la consommation d’oxygène et la dépense énergétique chez l’animal.
Les travaux du professeur Fisette visent à élucider, à l’aide de modèles animaux, les mécanismes de plasticité du cerveau et de régulation hormonale en contexte d’obésité. Grâce à ses travaux, il souhaite mettre en lumière les processus pouvant faciliter le développement de l’obésité ou nuire à son traitement à long terme, et ainsi adresser cet enjeu de santé chez la population.
De son côté, la programmation de recherche du professeur Piché a comme objectif d’étudier les mécanismes de la douleur et de sa transition vers la chronicité, pour mieux la prévenir et la soulager par des interventions non médicamenteuses. La douleur chronique est associée à des impacts multiples aux niveaux personnels, économiques et sociaux au sein de la population adulte québécoise.