Travail de fin de semaine obligatoire pour les infirmières : la direction du CIUSSS MCQ s’explique
« Le statu quo n’est plus possible », martèle Natalie Petitclerc, présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). En point de presse virtuel, mardi, la direction a expliqué les raisons qui l’ont menée à obliger les infirmières et infirmiers à travailler une fin de semaine sur trois.
« On a atteint un point critique. On observe une augmentation des heures supplémentaires et des quarts de travail non comblés. Les soins 24/7 sont menacés. Nous avons la responsabilité de mettre en place une solution », affirme Mme Petitclerc.
Cette dernière ajoute du même souffle que plusieurs projets, notamment de l’autogestion et planification des horaires, ont été déployés ces derniers mois pour régler le problème. Toutefois, elle indique que « ces mesures n’ont pas permis de redresser la situation ».
La direction soutient que la nouvelle mesure sur les horaires de travail du personnel infirmier a été mise en place à la suite d’une analyse menée par le CIUSSS MCQ à l’hôpital de Drummondville. Parmi les constats, Mme Petitclerc mentionne que lors d’une récente fin de semaine, 8 infirmières sur 10 à l’urgence étaient en temps supplémentaire.
« L’analyse a été faite à Drummondville, mais la situation est semblable d’un secteur à l’autre », précise Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS MCQ.
« Il faut se préparer à la période estivale, renchérit Mme Petitclerc. L’été dernier, c’est 1300 personnes qui étaient manquantes sur les quarts de travail. Ça représente le nombre de personnes que ça prend pour faire fonctionner l’hôpital de Drummondville ou de Shawinigan. »
Même si la grogne se fait sentir depuis l’annonce de la nouvelle mesure, Mme Petitclerc croit que les gains qui seront réalisés seront importants. « Ça permettra de réduire le recours au temps supplémentaire obligatoire. Le travail et la pression seront répartis de manière plus équitable, dit-elle. On sait bien que ce n’est pas parfait, mais on a étudié toutes les autres options. Le statu quo n’est plus possible. Il fallait faire quelque chose. »
Une implantation progressive
L’implantation de la nouvelle mesure sera progressive. La modification des horaires des infirmières débutera le 26 février. Dans un premier temps, cela concernera le personnel du côté de Drummondville. À l’automne, la mesure devrait être appliquée à l’ensemble des infirmières du CIUSSS MCQ. D’ici là, la direction assure que de la formation et de l’accompagnement seront offerts.