L’Ordre de La Vérendrye remis à cinq personnes qui s’impliquent de façon exceptionnelle
La Ville de Trois-Rivières a remis l’Ordre de La Vérendrye, la plus haute distinction décernée par la Ville, à cinq récipiendaires: Claude Aubry, Jean-Pierre Bourassa, Gilles Désaulniers (à titre posthume), Michel Lemay et Marie-Josée Tardif.
L’Ordre de La Vérendrye décerne cet honneur à des Trifluviens et Trifluviennes qui ont contribué au mieux-être de la population et au rayonnement de la ville.
« C’est votre contribution exceptionnelle qu’on salue ce soir. J’ai été impressionné par votre humilité à tous face à votre nomination. En lisant vos profils, je remarque la chance qu’on a d’avoir à Trois-Rivières des gens comme vous qui font rayonner la ville », témoigne le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.
Claude Aubry porte plusieurs causes dans son cœur. Il s’implique notamment auprès du Vestiaire Richelieu depuis plus de 50 ans, mais aussi auprès du Club des petits déjeuners, de la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie, l’Association des scouts de la Mauricie, la Fondation québécoise du cancer, la Fondation des maladies du cœur du Québec, du FestVoix et du Conservatoire de musique du Québec.
« Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu rendre service. Je suis très reconnaissant que vous souligniez le mérite de vos concitoyens, commente M. Aubry. Environ 150 citoyens ont été honorés par l’Odre de La Vérendrye depuis 1985 et en faire partie est un honneur. »
De son côté, Michel Lemay a participé à la mise en place de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP) en 2010, lui-même aux prises avec la pyrrhotite sur sa nouvelle propriété. Il est le vice-président de l’organisation depuis maintenant 12 ans. Ses connaissances en construction et en relation avec le milieu ont été mises à contribution dans divers dossiers et comités, contribuant ainsi à l’avancement de plusieurs enjeux.
Les premiers remerciements de Michel Lemay sont allés à sa famille, puis à toute son équipe de la CAVP. « Pour moi, le plus important, c’est ce qu’on fait en équipe. Le dossier de la pyrrhotite, on aurait pas pu passer à travers sans une équipe. Je partage donc ce prix avec mes confrères. On a réussi à faire connaître le dossier jusqu’au Connecticut et en Irlande où il y a une problématique semblable. Je pense qu’on a eu un impact », réagit celui qui estime avoir investi 12 000 heures de bénévolat dans le dossier.
Le député de Maskinongé, Simon Allaire, lui a également rendu hommage en soulignant tout le cœur que M. Lemay met à défendre les victimes de la pyrrhotite, sa rigueur et son leadership.
C’est en 1986 que Marie-Josée Tardif a cofondé l’organisme communautaire COMSEP pour soutenir des gens en situation de pauvreté et les aider à améliorer leurs conditions de vie. L’ancienne conseillère municipale a aussi activement collaboré à la mise en place de plusieurs entreprises d’économie sociale de Trois-Rivières. Mme Tardif siège également au Conseil régional des partenaires du marché du travail de la Mauricie.
« Je suis grandement honorée de recevoir ce prix. Je suis tombée dans la soupe du monde de la solidarité dans mon enfance. Mon père a beaucoup milité dans le mouvement syndical et ma mère fait partie des familles fondatrices de la paroisse Sainte-Marguerite, raconte Marie-Josée Tardif. voilà pourquoi je donne beaucoup. Je n’arrête pas. J’ai encore plein de projets, car la pauvreté est encore là et en masse. »
En participant à l’élaboration de trois programmes importants qui ont su inspirer Emploi Québec dans l’implantation de nouvelles mesures, elle a œuvré à la création de centaines d’emplois et intégré à l’emploi plusieurs centaines de personnes à faible revenu.
Pour sa part, Jean-Pierre Bourassa est un biologiste reconnu qui a contribué à la fondation du programme de biologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Il a écrit de nombreux ouvrages sur les insectes et s’est également impliqué dans la fondation de l’Insectarium de Montréal. Depuis 1982, M. Bourassa s’implique aussi auprès de la Corporation pour le développement de l’île Saint-Quentin.
« J’ai profité des camps scouts de ma jeunesse pour découvrir les secrets de la nature, se remémore le récipiendaire. Au fil du temps, j’ai eu le privilège de voyager dans le monde pour étudier les insectes. L’Organisation mondiale de la santé est même venue à l’UQTR pour travailler avec nous sur les insectes porteurs de maladies. Recevoir ce prix m’honore et me rend fier. »
La Ville de Trois-Rivières tenait aussi à remettre l’Ordre de La Vérendrye à titre posthume à Gilles Désaulniers. Décédé en mai 2022 à l’âge de 87 ans, Gilles Désaulniers était un véritable pionnier du domaine artistique du verre au Québec. C’est lui qui a créé le département des arts plastiques de l’UQTR en 1969. L’année suivante, il a été l’instigateur du premier atelier d’enseignement universitaire du verre au Québec et au Canada. Pendant plus de 30 ans, il y a agi comme enseignant, puis directeur.
« 2022 est l’année internationale du verre. La veille de son hospitalisation, mon mari a pu recevoir un prix hommage. Il s’est montré un défricheur, un pionnier dans son domaine », témoigne Marie-Paule Désaulniers.
Gilles Désaulniers a aussi participé à la création de l’atelier Silex et son atelier de verre. Il a également ouvert une verrerie artisanale à Trois Rivières, nommée La Verrerie des Forges. Son expertise lui a aussi permis d’enseigner en France et en Italie.
Au printemps prochain, la population sera invitée à déposer des candidatures pour l’édition 2023.