Une entreprise trifluvienne met en marché un plancher fait de frêne revalorisé
L’entreprise trifluvienne Bois Franc Myrador, connue sous la marque Solū par Myrador depuis quelques années, souligne ses 10 ans avec la sortie d’un tout nouveau produit écologique : le plancher de frêne.
Il s’agit d’un produit fait à partir de frênes malades (en raison de l’agrile du frêne) qui ont été récupérés dans les municipalités du Québec et revalorisés par la suite. Le projet se fait en partenariat avec le Centre de valorisation du bois urbain (CVBU), situé sur la rive sud de Montréal.
Le CVBU s’occupe de récupérer les billots de frêne dans les villes, de rapatrier les arbres atteints par l’insecte, de les faire couper, les faire traiter, sécher et travailler pour en faire des planches prêtes pour la teinte et la livraison chez les clients.
« C’est une option écologique qui permet de revaloriser ce bois qui autrement aurait été enfoui ou brûlé par les villes, précise Martin Lemyre, président de Solū par Myrador. Cette qualité de bois donne comme résultat un plancher semblable au chêne avec un veinage plus grand et plus prononcé. C’est un bois de très grande qualité, très stable. »
« Ça fait deux ans qu’on travaille le projet, renchérit ce dernier. Il fallait dans un premier temps que CVBU accumule assez de bois pour fournir à la demande. On a parti tranquillement et on a fait des tests. Maintenant, on est prêt pour un déploiement à plus grande échelle. Déjà quelques personnes ont des planchers de frêne à la maison. On en vend pratiquement tous les mois déjà et on s’attend à beaucoup plus dans les mois à venir. »
10 bougies
Malgré les embûches des premières années, Solū par Myrador a su se tailler une place sur le marché. Elle est d’ailleurs derrière des projets de grande envergure comme La Maison symphonique de Montréal, les Musées des beaux-arts de Québec et Montréal et la chaîne de magasins québécois Tristan.
« Au départ, Audrey Gervais (la directrice générale) et moi, on venait en aide à une entreprise de finition qui avait des problèmes financiers. Étant donné que nos familles sont dans le domaine du bois, on s’était fait approcher pour aider l’entreprise. Tout ça s’est avéré être la naissance de notre entreprise. Ça fait 10 ans maintenant et ça se poursuit. Au début, on était vraiment en finition et sous-traitance. Par la suite, on a intégré la fabrication du plancher de bois franc », raconte M. Lemyre.
Plus de 40 % des clients de l’entreprise sont en Mauricie tandis qu’un autre 40 % se trouvent ailleurs au Québec. Il faut aussi ajouter à la liste des clients ceux en provenance des États-Unis.