La Ferme brassicole Chasseur Cueilleur ouvrira ses portes en 2023
Un nouveau projet agrotouristique mettant en valeur les bières et produits du terroir verra le jour au cours des prochains mois dans le secteur Sainte-Marthe-du-Cap à Trois-Rivières. En plus de proposer un gîte et des activités extérieures, la Ferme brassicole Chasseur Cueilleur accueillera les visiteurs dans une salle de dégustation.
Les travaux de construction de la salle de brasse et du restaurant de 20 places débuteront au cours des prochains jours et se termineront cet hiver. L’ouverture de ce salon de dégustation est prévue pour mai 2023.
Grand amateur de bière et brasseur depuis plus de 10 ans, le promoteur du projet, Louis-Philippe Toupin, a fait l’acquisition de la terre ancestrale en 2020 dans l’intention d’y développer un projet lui permettant de vivre de sa passion. Sa ferme brassicole sera l’une des seules au Québec où les clients pourront à la fois découvrir des bières brassées sur place, mais également y prendre leurs repas et y dormir.
« C’est après avoir visité des brasseries un peu partout au Québec, aux États-Unis et en Europe que l’inspiration m’est venue de créer une expérience incomparable sur une terre agricole, relate-t-il. Le but étant d’y retrouver à la fois de l’hébergement, un salon de dégustation, une mini-ferme, des activités extérieures et un restaurant mettant de l’avant les produits de la ferme et les produits locaux. On veut faire découvrir pas seulement des produits, mais nos racines, nos traditions et notre histoire. »
Bien qu’il ne puisse pas tout dévoiler pour le moment, M. Toupin laisse tomber que des clins d’oeil à sa famille seront faits par le biais de ses bières.
Du champ à la table
Sur le site d’un peu plus de 16 hectares, 15 sont dédiés à la culture. Dans les champs pousseront des petits fruits et des céréales qui seront utilisés dans la fabrication de la bière et des plats servis au restaurant, dont de l’orge, du soya, du maïs, du blé et de l’avoine.
« Sur le reste du site, il y a la brasserie et le gîte. On a aussi un sentier pédestre de 1,5 km. L’hiver, on aura une boucle de 3,2 km en ski de fond/raquette, du fat bike et du patinage sur glace. En tout temps, on a aussi la fermette », énumère le propriétaire.
« Je veux faire découvrir notre beau coin aux gens, renchérit ce dernier. Déjà, 85 % de la clientèle du gîte vient de l’international. Notre gîte, La ruée vers l’orge, est ouvert depuis le mois d’août et offre deux chambres. On a eu près de 150 visiteurs jusqu’à présent. On a également des stationnements pour VR. Déjà, la réponse est excellente. »
Pour la transformation brassicole, ce sera un système de type nano-brasserie. « On parle d’un système de 3,5 barils, soit environ 400 litres par brasse, précise M. Toupin. Ça nous permet de la flexibilité. La consommation sera principalement sur place. »
Jusqu’à 20 000 litres de bière seront produits chaque année dans la salle de brasse de la ferme.
Une histoire de famille
Issu d’une famille d’agriculteurs qui avait délaissé ses activités agricoles, M. Toupin rêvait depuis longtemps de créer un lieu champêtre où les visiteurs pourraient vivre une expérience agrotouristique comme nulle part ailleurs au Québec.
« J’ai grandi dans la maison juste à côté, raconte-t-il. La terre que j’ai acquise appartenait à mon arrière-grand-père qui possédait plusieurs hectares dans le coin. Après, les terres ont été divisées entre ses enfants. Nous, on a eu la ferme avicole Sainte-Marthe-du-Cap jusqu’en 1987. »
« L’achat de la terre s’est fait en faisant une première rencontre avec les petits cousins de ma mère, qui étaient propriétaires, poursuit M. Toupin. Je leur ai parlé de mon projet. Ici, c’est très compétitif au niveau de l’achat des terres. C’est fou. La terre était louée, mais ils voulaient que ça reste dans la famille. Ils étaient contents de voir mon projet, qui va dynamiser et revitaliser le secteur. »
À terme, la Ferme brassicole Chasseur Cueilleur créera entre quatre et six emplois. Le projet bénéficie d’un soutien-conseil d’IDÉ Trois-Rivières dans l’élaboration du plan d’affaires, de même qu’un appui financier via le Programme d’aide au développement touristique, volet projets structurants et innovants. Le promoteur bénéficie également d’un accompagnement du MAPAQ et d’Agri-conseil.