Une communauté mobilisée pour aider les familles à la rentrée

Ces derniers jours, la communauté des gens d’affaires s’est mobilisée dans le but d’aider des familles qui vivent un stress financier à l’aube de la rentrée. Un mouvement de solidarité visant à amasser des dons a été lancé par Mila Bordeleau et Danny Côté, les propriétaires des magasins Chaussures Pop Cap-de-la-Madeleine et Chaussures Pop – Go Sport Trois-Rivières.

« C’est la première fois qu’on organise quelque chose du genre, mais ça fait 10 ans qu’on s’implique auprès du Club Rotary en remettant chaque année des milliers de dollars en cartes-cadeaux. C’est une période de l’année tellement stressante pour les familles. On peut avoir tendance à l’oublier parce qu’on en parle moins que Noël, mais c’est pourtant le cas. On le voit chaque année », témoigne M. Côté.

Porté par le désir de faire une différence dans la vie de quelques familles, le couple a donc lancé cette campagne, humblement, sans objectif précis en tête. « On ne sait pas combien on va amasser au final, mais on se dit que chaque don fera une différence, peu importe le montant total. On le voit en magasin et on le vit comme parent avec des listes de matériel scolaire qui sont longues et coûteuses. Si on peut soulager un peu les familles, ce sera déjà bien », soutient M. Côté.

Cette année, une dizaine de familles se partageront les dons. « On y va comme ça cette année, mais c’est là pour rester et on verra dans les années à venir la forme que ça prendra », mentionne M. Côté.

Déjà, plusieurs hommes et femmes d’affaires ont levé la main pour contribuer au projet. De leur côté, Mme Bordeleau et M. Côté offriront des milliers de dollars en chaussures et vêtements. 

Une ancienne enseignante touchée par l’initiative

Nathalie Borie était dans sa voiture, en vacances, lorsqu’elle a entendu M. Côté à la radio parler de son projet. « Je ne le connaissais pas, mais c’est venu me toucher droit au coeur, raconte-t-elle. J’ai eu envie de m’impliquer, de façon spontanée. Je l’ai contacté via Messenger et je lui ai proposé mon aide. »

Quelques jours plus tard, le 24 août, M. Côté l’a relancée. À partir de ce moment, Mme Borie a fait appel à son réseau de contacts pour amasser des dons. « J’ai fait un appel à tous, sans attentes ni objectif. Déjà, en date du 25 août au matin, j’ai amassé 300 $ en dons. Je suis vraiment contente de voir que la réponse est si bonne. »

Elle ignore combien elle amassera au final, mais ce qu’elle sait avec certitude, c’est que chaque don fera une différence. Elle qui a été enseignante pendant plus de 20 ans est bien placée pour en témoigner. 

« J’ai vu l’impact de la rentrée sur les familles, dit-elle. Et je sais que la liste d’effets scolaires est parfois longue et précise, ce qui fait en sorte que ça coûte plus cher. J’ai vu des enfants inventer des excuses et des mensonges pour expliquer pourquoi ils n’ont pas tous les items de la liste. »

« J’ai aussi été mère monoparentale pendant 10 ans, alors je comprends bien cette réalité, ajoute-t-elle. Même si je ne suis plus enseignante, mon coeur est toujours avec mes petits minous et des initiatives comme celles-là me touchent beaucoup. » 

Parmi les donateurs, Mme Borie mentionne que deux de ses anciens élèves l’ont contactée pour contribuer au projet.