À l’aventure à bord de leur « matante roulante »
Le projet des amoureux Guillaume Vermette et Annie Matteau se concrétise. L’été prochain, si tout se passe bien, ils partiront à la rencontre des réfugiés à la frontière des États-Unis et du Mexique à bord de Monique, leur camionnette Chevy 1993 convertie en petit appartement roulant. Les travaux sur celle-ci sont terminés et le couple est en train de planifier son départ.
La fourgonnette, qu’ils surnomment affectueusement leur « matante roulante », leur permettra d’être autonomes. Le clown humanitaire et sa conjointe, qui est intervenante, pourront y dormir et manger.
« Monique est autonome en énergie grâce à des panneaux solaires, indique Annie. On a l’électricité pour recharger nos petits appareils, un poêle au gaz à deux ronds, de l’eau et une table convertible en lit. »
Pour mener à bien ce projet, le couple a reçu l’aide de nombreuses personnes. Des membres de leur famille et des amis ont mis la main à la pâte, mais aussi des entrepreneurs qui croient au projet et qui ont offert temps et argent pour que celui-ci se réalise.
Guillaume et Annie ont pu compter sur le soutien du Garage Jean Bureau, qui a offert le temps et les pièces gratuitement pour remettre la mécanique de la Chevy 1993 en bon état. Cédric d’Artivan Campers a pour sa part accepté de convertir le véhicule pour une fraction du prix.
« Cédric fait des projets de type social, alors ça nous rejoignait beaucoup, précise Annie. Il nous a permis de participer aux travaux pour réduire la facture. On a fait beaucoup de sablage, peinture et vernissage. Ça peut sembler peu de travail, mais c’était vraiment long. »
D’ailleurs, une généreuse donatrice anonyme a même offert au couple de payer la balance de la facture. « C’est incroyable, lance Guillaume. Il y a aussi Janique Delorme Design qui nous a aidés pour le matelas du lit. On est choyé d’être si bien entourés. C’est génial de voir que des gens y croient autant que nous. »
Un projet né en vacances
Le projet de Guillaume et Annie est né à l’été 2020 alors qu’ils étaient en vacances en Gaspésie avec une camionnette empruntée à des amis. « On a tripé et de là, on a eu l’idée du projet », raconte Guillaume.
Dès lors, ils ont entrepris des recherches pour trouver un véhicule. Et voilà qu’un an plus tard, Monique est fin prête à prendre la route.
« Le plan maintenant, c’est de partir l’été prochain. Moitié pour le plaisir et moitié pour un projet humanitaire. On est en train de s’informer auprès d’organismes impliqués à la frontière américaine et mexicaine pour évaluer les possibilités. On aimerait que le projet s’adresse aux réfugiés, mais on ne sait pas encore quelle forme ça peut prendre. On verra, il y a tellement de possibilités », conclut le clown humanitaire.