Négociations rompues entre l’UQTR et les chargés de cours
Ce matin, dans le cadre d’une rencontre formelle de négociation entre l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Syndicat des chargés de cours, le processus a été interrompu par la partie syndicale. Devant ce qu’ils considèrent comme « des manoeuvres dilatoires reflétant un manque évident de volonté de progresser du côté de la partie patronale », les représentants syndicaux entendent déposer une demande de médiation-conciliation.
« Cette négociation a commencé en décembre 2020. Nous en sommes à presque un an à tourner plus ou moins en rond. À la séance d’aujourd’hui, l’employeur s’est mis à reprendre du début des questions déjà discutées en long, en large et en diagonale. Nous avons fait part de notre insatisfaction quant à ce rythme, et on nous a répondu avec fermeture. Il est donc temps de passer à autre chose, et nous reprendrons les négociations en présence d’un médiateur-conciliateur du ministère du Travail », déclare Carole Neill, présidente du syndicat.
Le syndicat déplore que la direction de l’institution n’ait pas entendu le message véhiculé par sa campagne de valorisation.
« Nous rappelons que les chargés de cours donnent 56 % des cours de premier cycle en 2021 et jouent un rôle fondamental dans la mission de l’UQTR. La moindre des choses serait un processus de négociation qui, sur la forme et sur le fond, reconnaît leur rôle et leur valeur », ajoute Carole Neill.
Lancée le 11 octobre, cette campagne a pris un virage, deux semaines plus tard, en posant des questions difficiles sur le manque de reconnaissance de la part de la direction de l’UQTR.
Cette phase deux procure une grande visibilité en Mauricie-Centre-du-Québec aux quelque 920 chargés de cours, notamment par le biais des médias sociaux et numériques, d’affichage traditionnel sur des abribus, des autobus et des panneaux routiers, ainsi que de publicités papier et télévisuelles.
De son côté, l’UQTR affirme reconnaître l’importance des chargés de cours dans la réalisation de sa mission d’enseignement.
«Depuis le tout début du processus de négociation, l’Université est pleinement engagée avec le Syndicat des chargés de cours afin de développer conjointement des solutions aux enjeux actuels. L’intervention du conciliateur dans ce dossier est donc accueillie très favorablement du côté de la direction de l’UQTR qui souhaite en venir à la conclusion d’une entente négociée, à la satisfaction de tous», soutient Jean-François Hinse, conseiller en communication et relations avec les médias à l’UQTR.